En acquérant les 30 % de CDPQ dans Water Technologies & Solutions, le groupe français se donne les moyens d’améliorer les performances opérationnelles de l’entité, d’accroître le développement d’innovations, d’extraire environ 90 M€ supplémentaires de synergies de coûts, etc.
Dans le domaine du traitement de l’eau, la demande en technologies et solutions innovantes ne cesse de croître, alimentée par la pénurie d’eau, l’adaptation au changement climatique, les préoccupations sanitaires et le développement d’industries stratégiques telles que les semi-conducteurs, les produits pharmaceutiques et les centres de données. C’est dans ce cadre-là que Veolia a signé un accord avec la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) pour l’acquisition de sa participation de 30 % dans Water Technologies & Solutions (WTS ; anciennement GE Water) à hauteur d’un montant de 1,75 milliard de dollars (soit environ 1,5 milliard d’euros).
« Cette acquisition marque une étape clé dans la réalisation du plein potentiel des technologies de l’eau, un moteur de croissance identifié comme une priorité dans notre plan stratégique GreenUp », a déclaré Estelle Brachlianoff, directrice générale de Veolia. Water Technologies & Solutions, qui a intégré Veolia à la suite de l’OPA menée sur son concurrent Suez en 2022, représente aujourd’hui 60 % de l’activité liée aux technologies de l’eau. GreenUp vise également à renforcer l’ancrage du groupe aux États-Unis, un autre accélérateur de croissance prioritaire.
En obtenant le contrôle à 100 % de WTS, le groupe français se donne les moyens d’améliorer les performances opérationnelles, d’accroître le développement d’innovations, de simplifier la structure et d’extraire environ 90 millions d’euros supplémentaires de synergies de coûts d’ici à 2027.
« Ce mouvement est crucial compte tenu des besoins urgents et en évolution rapide du marché, et nous permettra de répondre plus rapidement et plus efficacement aux opportunités et défis qui se présentent », a enchaîné Estelle Brachlianoff. Veolia vise maintenant une croissance moyenne annuelle de son EBITDA d’au moins 10 % (à change constant), sur la période 2023-2027, pour les technologies de l’eau. La finalisation de la transaction est attendue d’ici à la fin du mois de juin 2025.
750 M$ de contrats en énergie et semi-conducteurs
Par ailleurs, Veolia se réjouit de la signature de plusieurs contrats, au premier trimestre 2025, représentant un total de 750 M$. En plus de la mise en œuvre de technologies membranaire d’élimination de sulfates de l’eau d’injection pour la production offshore au Brésil et aux Émirats arabes unis – trois contrats d’un montant cumulé de près de 170 M$ – , les autres contrats correspondent à deux offres prioritaires, à savoir celles pour l’énergie et pour les semi-conducteurs.
Avec un premier contrat d’un montant de 550 M$, le groupe français s’engage pour la conception, la construction et l’exploitation, pendant 16 ans, d’une installation de traitement de l’eau et des eaux usées d’une usine de fabrication de semi-conducteurs dans le Midwest des États-Unis. Cette installation sera équipée de technologies membranaires d’ultrafiltration et d’osmose inverse de dernière génération, incluant les membranes à fibres creuses ZeeWeed et permettant de recycler environ 8 000 m3 d’eau par jour.
Dans le cadre d’un deuxième contrat de 34 M$, Veolia équipera la station d’épuration Southeast de San Francisco (États-Unis) de sa technologie propriétaire MemGas qui purifie le biogaz brut issu de la digestion anaérobie en biométhane. Cette installation, qui traite actuellement environ 80 % des eaux pluviales et usées combinées de la ville, soit en moyenne 215 800 m3 par jour, se mue ainsi en centre de valorisation des ressources à même de transformer les sous-produits du traitement des eaux usées en énergie locale décarbonante (68 GWh/an).