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Asie : la grande soif

30 decembre 2005 Paru dans le N°287 à la page 24 ( mots)
Rédigé par : Jean-luc MARTIN-LAGARDETTE

Boostés par le dynamisme chinois et coréen du sud, les traiteurs d'eau français sont en bonne position dans cette région du monde. Mais, si les besoins sont énormes, les moyens dont disposent les pays sont très inégaux. Pour certains opérateurs, c'est l'occasion de proposer les meilleures technologies et méthodes de gestion. Pour d'autres, c'est une rare opportunité de mettre en place des solutions alternatives.

Avec déjà plus de 6 000 salariés en Asie, dont au moins 4 000 pour la seule Chine, Veolia Water marque sa foi dans le développement de cette partie du monde. « Les Chinois veulent la meilleure technologie possible, explique Samantha Bowles, chargée de communication à Veolia Water Asie, basée à Hong Kong. Et si, au début, ils se contentaient de simples transferts de technologie dans le cadre de BOT (construction, exploitation et transfert) ou de joint-venture, ils souhaitent de plus en plus aujourd’hui qu’on leur fournisse une offre complète de services, avec des contrats d’opération et une aide à la gestion des systèmes. »

Un bon exemple de cette évolution significative est le contrat de Pudong (quartier d’affaires de Shanghai), signé pour 50 ans en 2002. La ville de Shanghai a confié la gestion de ses services d’eau à Veolia Water, dans le cadre d’une joint-venture 50/50 avec la Pudong Water Corporation. S’étendant sur 533 km², Pudong est devenu une vitrine de la Chine du 3ᵉ millénaire. C’est un des principaux pôles financiers et économiques d’Asie. Dans le cadre du plus important partenariat public-privé en République populaire de Chine, Veolia Water apporte à Pudong une offre complète de services. En 2004, elle gérait 1 400 employés, 6 usines de traitement des eaux, 8 stations de pompage et un réseau d’alimentation d’eau de plus de 2 500 km (population desservie : 2 millions de personnes par 553 000 abonnés ; volumes distribués : 330 millions m³/an).

Un centre de contrôle high-tech

La société a ainsi créé une nouvelle unité, le Centre des eaux, dédié à l’accomplissement des objectifs de la municipalité de Shanghai : l’eau potable aux meilleurs standards pour l’Exposition universelle de 2010. Cette plateforme réunit au même endroit trois services-clés :

  • - un laboratoire d’analyse ultramoderne de la qualité de l’eau qui assure le contrôle de plus de 100 paramètres qualitatifs pour les usines et le réseau ;
  • - un centre de contrôle high-tech pilotant la distribution de l’eau, appelé Centre des mouvements de l’eau. Il permet de suivre en temps réel, grâce à la modélisation hydraulique et un système d’information géographique, les indicateurs définis avec la municipalité sur l’ensemble des ouvrages ;
  • - un centre services clients.
[Photo : Dans le cadre du plus important partenariat public-privé en République populaire de Chine, Veolia Water apporte à Pudong une offre complète de services.]

(Centre d'appels) assurant une réponse personnalisée 24h/24 à la population de ce quartier d'affaires. Une charte stipule différents engagements sur la qualité de l'eau, les délais d'intervention, l'information anticipée en cas de travaux sur le réseau affectant le service, etc.

Un autre enjeu est le renforcement des compétences managériales et techniques du personnel de la joint-venture pour faire évoluer le service et garantir la qualité des prestations offertes sur le long terme. Dans l’appel d’offres lancé par la municipalité, la capacité de l'opérateur à transmettre des savoir-faire tout en respectant la culture du pays, et en faisant confiance au management local, était un point déterminant.

Par ailleurs, en 2004, Veolia a remporté 4 nouveaux contrats de gestion déléguée, pour un montant total d’un milliard d’euros de chiffre d’affaires : production d’eau potable pour 30 ans de la ville d’Hohhot, capitale de la Mongolie extérieure (2,5 millions d’habitants), celle de Zun Yi (600 000 habitants) pour 35 ans et celle de Weinan (300 000 habitants) pour 22 ans.

Préparer les Jeux Olympiques de 2008

Veolia a signé un contrat en 2004 avec la ville de Pékin pour la construction de l'usine de dépollution des eaux usées de Bei Yuan, près du Village olympique, en vue des Jeux de 2008 (population desservie : 320 000 habitants). Veolia assurera ensuite l'exploitation et la maintenance de cette usine d'une capacité de 40 000 m³ par jour.

Elle exploitait déjà l'usine de dépollution des eaux usées de Lugouqiao, au sud-est de Pékin, la première d'une série d'usines de dépollution construites dans le cadre des préparatifs aux JO (capacité totale : 100 000 m³/jour). Elle a aussi en charge un contrat de gestion déléguée des eaux usées, d'une durée de 25 ans, à Qingdao, site d'accueil des épreuves nautiques pendant les JO.

[Photo : légende : S’étendant sur 533 km², Pudong est devenu une vitrine de la Chine du 3ᵉ millénaire. C'est l'un des principaux pôles financiers et économiques d’Asie.]
[Encart : texte : Anjou-Recherche a conclu des partenariats en Chine avec les grandes universités du pays et collabore aux travaux de la Commission nationale chinoise sur l'approvisionnement en eau et sur la définition de normes pour l'épuration des eaux usées. Un réseau interne de centres de recherche régionaux, baptisé Arena (Anjou REsearch Network in Asia), représente Anjou-Recherche en Asie. Basé à Hong Kong, sur le campus de l'université des sciences et technologies, Arena a pour mission d'adapter les technologies existantes et de mettre au point des technologies innovantes pour répondre aux besoins de chaque région en matière d'eau et d’épuration. Champs couverts par les projets en cours : la lutte contre la prolifération des algues dans les sources d'eau potable, la désinfection efficace des eaux usées ménagères et les systèmes intégrés d'approvisionnement en eau des grandes agglomérations urbaines d’Asie. En matière de formation, Veolia Environnement et le Campus Veolia Environnement ont créé en 2003 un centre moderne à Shanghai, doté notamment d'un grand auditorium capable d’accueillir 60 personnes. L'année précédente, Onyx Asia et Veolia Water avaient conclu un accord avec l'université Tongji de Shanghai pour créer un programme de formation en direction des étudiants locaux. Dans ce cadre, 15 étudiants sont envoyés chaque année en France pour un stage de formation de 6 à 12 mois.]

La première centrale marée-motrice du monde

Le Département d'énergie océanique de l'Institut de conversion d'énergie de Guangzhou de l'Académie des sciences de Chine a développé le premier système stable et indépendant de production d'électricité utilisant l'énergie de la mer, qui permet de convertir l'énergie de marée en énergie électrique stable. Une centrale marée motrice indépendante d'une capacité totale de 50 kW est actuellement en construction. Elle devrait permettre un résultat maximum de 400 kW.

Selon You Yage, directeur du département d'énergie océanique de RIEC, ce système intègre trois fonctions en une : production de l'électricité exploitant le flux et le reflux des marées, production d'eau douce et consommation directe de l'électricité.

La grande partie de la péninsule de Zhelang dans la ville de Shanwei est couverte de roches. Elle est connue pour ses vents forts et sa marée houleuse. Selon le diagramme nautique, la profondeur verticale le long de la mer est d'environ sept à huit mètres. Par conséquent, l'eau de mer peut monter au rivage sans aucun obstacle et provoquer des vagues énormes.

Antérieurement, les pays développés ont déjà développé des centrales marée-motrices, mais sans pouvoir produire de l'électricité stable.

À Bailonggang, près de Shanghai, Veolia Water Systems construit la plus grande station de dépollution des eaux usées en Chine. Capacité de l'usine : 1,2 million m³/jour et 3 groupes de décanteurs lamellaires d'une capacité de 16 m².

En 1998, Veolia Water et son partenaire japonais, Marubeni, ont remporté le premier contrat BOT jamais attribué dans le secteur de l'eau en Chine. Ce contrat, qui concerne la ville de Chengdu (province du Sichuan à l'ouest du pays), prévoit l'exploitation et la maintenance, sur une durée de 18 ans, d'une usine d'eau potable construite par Veolia Water Systems, desservant une population de 3,2 millions d'habitants. L'exploitant est Chengdu Générale des Eaux Marubeni, détenue à 60 % par Veolia Water et à 40 % par Marubeni. Il a construit

[Photo : Dans les appels d'offres, la capacité de l'opérateur à transmettre des savoir-faire tout en respectant la culture du pays, et en faisant confiance au management local, est un point déterminant.]
[Photo : En 1998, Veolia Water et son partenaire japonais, Marubeni, ont remporté le premier contrat BOT jamais attribué dans le secteur de l'eau en Chine. Ce contrat, qui concerne la ville de Chengdu, prévoit l'exploitation et la maintenance, sur une durée de 18 ans, d'une usine d'eau potable construite par Veolia Water Systems, desservant une population de 3,2 millions d'habitants. / In 1998, Veolia Water and its Japanese partner Marubeni won the first BOT contract ever awarded in the water sector in China. The 18-year contract for the city of Chengdu (Sichuan province in the west of the country) covers the operation and maintenance of a water production plant built by Veolia Water Systems and serving a population of 3.2 million.]

et exploite une usine d'eau potable, les installations d'accueil et une conduite d'alimentation en eau de 27 km de long. Population desservie : 3,2 millions de personnes ; production annuelle moyenne : 146 millions m³.

Une turbidité de 0,1 NTU

L'eau produite est revendue en gros à la municipalité de Chengdu avec une turbidité de 0,1 NTU, alors que l'eau brute atteint parfois une teneur de plus de 10 000 NTU. Moins de 20 mois après son entrée en service, l'usine de Chengdu a été certifiée ISO 9001, version 2000.

Plusieurs contrats importants ont suivi, outre celui de Pudong, comme le contrat de gestion déléguée pour la gestion de l'eau potable et des eaux usées de la ville de Shenzhen par les services municipaux (d'une durée de 50 ans, signé en 2003). Shenzhen est une « zone économique spéciale », l'une des plates-formes d'affaires les plus importantes de Chine.

The operator is Chengdu Générale des Eaux Marubeni, in which Veolia Water has a 60 % holding and Marubeni 40 %. It has built, and now manages, the water production plant, the water intake works and a 27-km pipeline connecting the plant to Chengdu’s distribution network. Population served: 3.2 million; mean annual production: 146 million m³.

Turbidity of 0.1 NTU

The water produced is sold wholesale to Chengdu municipality and has a turbidity of 0.1 NTU, whereas the raw water sometimes has more than 10,000 NTU. Less than 20 months after commissioning, the Chengdu plant was certified ISO 9001, version 2000.

Several significant contracts followed, besides that of Pudong, such as the contract for the management of drinking water and wastewater services in the city of Shenzhen by municipal services (a 50-year contract, signed in 2003). Shenzhen is a "special economic zone", one of the most important business platforms in China.

[Photo : Vue de l'usine de Chengdu (province du Sichuan à l'ouest du pays). / Water production plant in Chengdu (Sichuan province in western China).]

Le dessalement : un quart de l'eau douce produite

Un centre de recherche sur le dessalement des eaux de mer a été créé à l'Université de Tianjin (nord de la Chine), dans le but de promouvoir la technologie du dessalement des eaux de mer en Chine. L'Université de Tianjin a été la première à mettre en service des installations de recyclage des eaux de mer au début des années 70. Ce projet, financé et construit par la Compagnie Teda de Tianjin, utilisera des technologies avancées de dessalement sous basse température afin de faire baisser le niveau du sel dans l'eau dessalée à 5 ppm. Les clients en seront des entreprises locales, y compris celles travaillant dans la transformation de denrées alimentaires. Ce projet mobilise un investissement total de 16 M€ et permettra d’économiser 8,76 millions de tonnes d'eau par an. La première phase des travaux de construction doit être achevée à la fin 2005. La production journalière devrait atteindre 10 000 tonnes.

Les technologies de dessalaison des eaux se sont généralisées dans les provinces du Liaoning, du Zhejiang, du Hebei et du Gansu et la municipalité de Tianjin. Le coût du dessalage a baissé de 0,7 € à 0,5 € par tonne.

À Qingdao, onze entreprises utilisent actuellement l'eau de mer, dont le volume atteint 880 millions de m³. Des experts estiment que le volume d'eau de mer utilisé chaque année représente 44,25 millions de m³, soit un quart du volume d'eau douce.

Une installation nucléaire destinée à dessaler l'eau saumâtre doit être construite à la ville de Yantai (province littorale du Shandong), en proie à la crise d'eau due à la sécheresse de ces dernières années. L’équipement aura une capacité de production annuelle de 52 millions de tonnes d'eau douce. Le projet, qui coûtera 160 M€, sera opérationnel en 2007. Il aidera à atténuer la pénurie d'eau à Yantai et dans les endroits aux alentours. L’appareil sera alimenté par un réacteur nucléaire d'une puissance de 200 mégawatts, conçu par l’Université Tsinghua à Pékin. Le prix de l'eau douce qu'il produira devrait être inférieur à celui de l'eau courante actuellement en usage.

frontalière avec Hong Kong. Le contrat repose sur un partenariat avec la société d’investissement Beijing Capital Group qui doit acquérir 45 % de Shenzhen Water Group, les 55 % restants étant détenus par la municipalité. Il prévoit la production et la distribution d'eau potable, la gestion de la relation client, mais aussi la collecte et le traitement des eaux usées ainsi que la gestion du groupe Shenzhen Water (2 400 salariés). Chiffres-clés : 2,2 millions de personnes desservies ; investissement de 100 M€ ; C.A. : 8,5 M€.

Veolia

En Chine, Veolia Environnement a réalisé en 2004, au total, un chiffre d'affaires de 201 M€. Elle gère actuellement treize contrats, dont un contrat industriel, celui de l'usine Michelin à Shanghai. Le groupe a démarré ses activités en Chine dans les années 1980, par l’intermédiaire de sa filiale OTV-Kruger, spécialisée dans l'ingénierie de l'eau.

Profiter de l’appétit chinois

De son côté, Suez Environnement n’est pas en reste pour profiter de l’appétit chinois et de la dynamique des JO. « Le marché chinois représente un très grand potentiel pour le développement des activités de notre groupe, a indiqué Gérard Mestrallet, PDG de Suez. Nous souhaitons continuer à satisfaire les collectivités locales en apportant notre expertise et des services innovants et renforcer notre coopération à long terme avec nos partenaires chinois dans l'environnement et l’énergie ».

Le Groupe a mis en service le 1er janvier 2004 le contrat de concession, d'une durée de 30 ans, pour la gestion de l'eau de Sanya. Fruit d'un partenariat à parité entre Sino-French Water Development et Hainan Tianya Water Industry (Société des Eaux de Hainan), ce contrat concerne la production, l’exploitation et la maintenance de trois usines (capacité totale : 230 000 m³/jour), la distribution de l'eau dans l'ensemble de la ville, ainsi que la gestion du service clientèle de la ville. Sanya, ville la plus au sud de la Chine située dans la province

[Photo : Depuis l'an 2000, l'État chinois a déboursé 1,8 Md€ pour aménager dans les campagnes 800 000 ouvrages d'alimentation en eau potable, permettant à 57 millions de paysans de surmonter les difficultés de l'approvisionnement d'eau potable.]

du Hainan, compte aujourd'hui 300 000 habitants. C’est la première destination touristique de Chine continentale.

Elle figure parmi la petite vingtaine de villes où le groupe français gère, à travers Sino-French Water Development, les services d'eau potable pour un total de 12 millions d’habitants. Plus de 20 % de la population urbaine est desservie par les 132 usines de traitement d'eau conçues et construites par Degrémont à travers le pays depuis le début des années 70. Le groupe assure également dans ce pays la gestion des services d'eau industrielle et des eaux usées dans les plus grands parcs industriels de Shanghai.

Suez Environnement a remporté en septembre 2004 une concession d’eau d'une durée de 35 ans à Tanggu (15 M€ sur 35 ans). Il s’agit d’une concession d’eau potable pour desservir les zones résidentielles et une des plus importantes zones portuaires du monde. La croissance démographique de cette région et l’augmentation de la demande en eau conséquente devraient générer un chiffre d'affaires cumulé estimé par Suez à plus d’1 Md€. Situé à Tianjin, une des quatre plus grandes munici-

[Photo : Vue de l’usine d’eau potable d'Harbin construite par Stereau. D’une capacité de 225 000 m³/jour, elle est exploitée par un joint-venture Compagnie des Eaux de Harbin (50 %), Saur International (50 %) et dessert les 2,8 millions d’habitants de cette ville industrielle du nord-est de la Chine.]

Municipalités de Chine, le contrat va desservir une population estimée à près d'un million d’habitants. La demande en eau de Tanggu connaît une croissance exceptionnelle suite au déploiement des activités industrielles de la capitale chinoise vers Tianjin. Pour faire face à ce développement, SFWD compte optimiser la gestion des installations existantes dotées d'une capacité totale de production de plus de 300 000 m³ par jour.

Un mois plus tard, Suez signait un nouveau partenariat public-privé dans l'eau avec la municipalité de Qingdao, portant sur l'exploitation pendant 25 ans d'une nouvelle usine de production d’eau potable.

[Photo : En Corée, Veolia Water exploite les installations de production d'eau potable et d'eau industrielle du complexe pétrochimique de Hyundai Petrochemical à Daesan (port au sud de Séoul). L'usine de traitement d'eau abrite l'une des plus importantes unités d'osmose inverse d'Asie.]

L’inévitable augmentation du prix de l'eau

273 millions d'habitants du milieu rural ont eu accès à l'eau potable depuis la fondation de la République populaire de Chine en 1949. Depuis l'an 2000, l'État a déboursé 1,8 MD € pour aménager dans les campagnes 800 000 ouvrages d'alimentation en eau potable, permettant à 457 millions de paysans de surmonter les difficultés de l'approvisionnement d'eau potable.

Dans le 11e Plan quinquennal (2006-2010) pour la protection de l'en-

[Encart : Changements climatiques sur le Tibet Le climat du plateau du Qinghai-Tibet, où les deux plus longs fleuves du pays prennent leur source, s'est réchauffé. Les pluies ont été légèrement plus importantes au cours des 40 dernières années. Un expert de l'Académie des sciences de Chine (ASC) a précisé qu’au niveau de la source du Yangtsé et du Fleuve Jaune, la température de l'eau a augmenté en moyenne de 0,8° et 0,7 °C. L’équipe de chercheurs de l’ASC a établi, dans le cadre d'une analyse météorologique comparative, que les températures au niveau de la source du Yangtsé ont commencé à devenir plus chaudes en 1974, phénomène qui a été noté 15 ans plus tard pour le Fleuve Jaune. Une légère augmentation des précipitations a été observée, notamment au printemps et en hiver depuis le milieu des années 80, alors que celles-ci étaient restées relativement stables en été. L'expert estime que les sources du Yangtsé et du Fleuve Jaune étaient plus sensibles aux changements climatiques que d'autres régions du monde. Les scientifiques ont également relevé une dégradation manifeste de l'environnement des deux sources depuis le milieu des années 80 (fonte des glaciers, sécheresse et désertification). ]

Environnement, la lutte contre la pollution de l'eau a été déclarée priorité, avec la sécurité de l'eau potable et l'aménagement des bassins principaux, des fleuves et des lacs.

Les autorités chinoises ont d'ores et déjà accéléré les programmes de rénovation des systèmes d'irrigation. Puis, même si la question reste sensible, l’augmentation du prix de l'eau est devenue inévitable. L’eau est en effet facturée à un prix extrêmement faible : 0,2 €/m³ pour l'eau urbaine en moyenne et 0,003 €/m³ pour l'irrigation, soit moins de la moitié des coûts. Pékin, dont les ressources en eau sont notoirement précaires, a donné l’exemple : elle a augmenté le prix de l'eau à plusieurs reprises ces dernières années. Fixé pour les ménages à 0,37 €/m³ depuis août 2004, son prix pourrait même atteindre les 0,49 €/m³ cette année.

Les autorités centrales ont en outre décidé d’imposer des quotas d'utilisation dans les secteurs industriels (économie potentielle de 6 MD de tonnes d’eau par an) qui consomment le plus. Les ménages pourraient eux aussi être soumis à un système de quotas de consommation, notamment à Pékin et Tianjin. Outre le recyclage industriel de l'eau, les autorités souhaitent promouvoir le recyclage des eaux usées urbaines. Une dizaine de villes (dont Pékin, Tianjin, Qingdao) ont déjà initié quelques projets de recyclage d’eau pour le sanitaire, arrosage, lavage de voitures...

La pollution de l'eau est sévère : seulement 38 % de l'eau de rivière sont potables. Plus de 300 millions de personnes, essentiellement dans les régions rurales, n'ont toujours pas accès à une eau potable. Seulement 40 % des 669 villes de plus de 100 000 habitants disposent de stations d’épuration, traitant 32 Mt/jour à fin 2003 dans 516 sites, soit un peu moins de 25 % de l'ensemble des eaux usées produites en Chine. Seulement 70 % des eaux industrielles seraient en outre traitées dans l'industrie contre 95 % dans les pays développés. À cela s'ajoute le faible niveau de performance des installations existantes.

La diversion du Yangtze : un projet pharaonique

Conscientes des risques écologiques et économiques, les autorités avaient prévu un vaste programme d’investissements de 26,5 MD €.

[Photo : légende : Les Philippines comptent plus de 85 millions d'habitants dont 13 millions à Manille. La capitale avec 16 millions d'habitants en 2010 sera la 12ème ville la plus peuplée au monde. Face à cette croissance démographique élevée, le problème de l'eau se pose d’autant plus sérieusement que la capacité financière du gouvernement reste limitée.]
[Photo : A Singapour, un grand projet de modernisation du réseau d’eaux usées est en cours, le Deep Tunnel Sewerage System (DTSS). À terme, il remplacera les 6 unités de traitement des eaux usées par 2 très grandes stations capables de recycler l'ensemble des eaux. La fin des travaux est prévue pour 2008. In Singapore, a major wastewater network modernisation project, called the Deep Tunnel Sewerage System (DTSS), is underway. It will eventually replace the 6 wastewater treatment units with two large-scale plants capable of recycling all the water. The work is due for completion in 2008.]

Lors du Xᵉ plan quinquennal (2001-2005) pour l’assainissement des eaux usées, la Sepa (ministère de la protection de l'environnement) avait alors annoncé un objectif de 45 % de traitement des eaux usées en moyenne dans les 669 villes chinoises, dont 60 % dans les 93 villes de plus de 500 000 habitants d'ici fin 2005. Or, à mi-2004, 40 % des projets identifiés n’avaient pas encore débuté et le taux de traitement n'avoisinait encore que les 25 %.

Si quelques succès ont été enregistrés localement (réduction de la pollution des eaux à Shanghai de 17,7 % en 2003) et quelques projets fortement médiatisés (construction de plus de 320 stations le long du Yangtze), la situation globale reste critique. « Malgré les encouragements des autorités centrales, explique la Mission économique française en Asie, les investisseurs privés restent frileux, en raison d'une facturation trop faible du traitement de l'eau usée au citadin et donc d'un trop faible retour sur investissements ».

Les autorités tentent de fermer les sites les plus polluants. Lors d'une inspection début 2004 dans le bassin de la rivière Huai, la Sepa a ainsi décidé la fermeture de 52 sites sur 165 visités. Mais, si la Sepa propose les sites à fermer, la décision finale revient aux autorités locales, souvent réticentes à mettre au chômage des centaines de personnes en raison d’un non-respect de critères environnementaux. Si la législation chinoise se rapproche néanmoins des standards internationaux, il reste un long chemin à parcourir avant qu'elle soit réellement appliquée sur le terrain.

Parallèlement, après des années de réflexion, les autorités chinoises se sont finalement engagées en 2002 dans le projet pharaonique de diversion d’eau du Yangtsé vers le Nord, sur trois axes “Est”, “Central” et “Ouest”. Le projet “Est”, qui empruntera de nombreux cours d'eau existants (dont un grand canal construit il y a 1 400 ans) qu'il

which has precarious water resources, has set the example: the city has raised water prices several times in recent years. Fixed at €0.37/m³ since August 2004, the price may even reach €0.49/m³ this year.

The central authorities have also decided to impose quotas on the industrial sectors that are the highest consumers (potential saving of 6 billion tonnes of water per annum). Households might also suffer quotas on consumption, notably in Beijing and Tianjin. In addition to the recycling of industrial water, the authorities are seeking to promote the recycling of urban wastewater. Some ten cities (including Beijing, Tianjin, Qingdao) have already initiated several water recycling projects for domestic water, including garden watering, car washing, etc.

There is severe water pollution: only 38% of river water is potable. Over 300 million people, chiefly in rural areas, still do not have access to potable water. Only 40% of the 669 cities with a population of over 100 000 inhabitants have wastewater treatment plants, handling 32 million tonnes per day at the end of 2003 at 516 sites, representing slightly less than 25% of all the wastewater produced in China. Only 70% of industrial water is treated, compared to 95% in developed countries. This is compounded by the poor level of performance of the existing installations.

Diversion of the Yangtze: a gigantic project

Aware of the ecological and economic risks, the authorities had already planned a vast investment programme worth €26.5 billion under the 10th five-year plan (2001-2005) for wastewater treatment. SEPA (State environmental protection administration) had at the time announced a goal of an average of 45% of wastewater being treated in China's 669 cities and 60% in 93 cities with a population of over 500 000 by the end 2005. However, by mid-2004, 40% of the projects had still not begun and the rate of treatment was still only about 25%.

Despite some local successes (17.7% reduction in water pollution in Shanghai in 2003) and some widely publicised projects (construction of over 320 plants along the Yangtze), the overall situation remains critical. The French Economic Mission in Asia states that, in spite of encouragement by the central authorities, private investors remain reluctant, as the prices being charged for urban wastewater treatment are too low with the result that there is too small a return on investment.

The authorities are trying to close down the sites causing the worst pollution. During an inspection in the Huai river basin at the start of 2004, SEPA decided to close 52 of the 165 sites visited. Yet, while SEPA recommends which sites should close, the final decision rests with the local authorities, which are often reluctant to put hundreds of people out of work because environmental criteria have not been respected. Even though Chinese legislation is nevertheless coming closer to international standards, there is still a long way to go before it is really put into practice in the field.

In 2002, after years of debate, the Chinese authorities finally began to implement the gigantic project to divert water northwards from

[Photo : Vue des unités de traitement d'effluents industriels de Hynix Semiconductor Inc.]

faudra dépolluer, a débuté fin 2002. Il devrait alimenter en eau le Jiangsu et le Shandong d'ici 2007, puis Pékin ultérieurement.

Le projet “Central”, confronté à des difficultés techniques, sociales et écologiques majeures, a débuté en décembre 2003 et devrait alimenter Pékin en eau à partir de 2010.

Enfin, la désalinisation de l'eau de mer est une solution de plus en plus concrète pour les autorités, avec les prix des équipements qui ont baissé de 50 % en dix ans. Des unités de désalinisation, d'une capacité comprise entre 100 000 et 200 000 t/j, sont ainsi prévues à Tianjin, dans le Shandong et le Zhejiang (voir encadré).

Philippines : Ondeo a quitté Maynilad

Les Philippines comptent plus de 85 millions d’habitants dont 13 millions à Manille. La capitale avec 16 millions d’habitants en 2010 sera la 12ᵉ ville la plus peuplée au monde. Face à cette croissance démographique élevée, le problème de l'eau se pose d’autant plus sérieusement que la capacité financière du gouvernement reste limitée.

À Manille a eu lieu la plus grande privatisation avec la création des deux grands concessionnaires : Manila Water Company Inc. (MWCI) et Maynilad Water Services Inc. (MWSI). Leur objectif est de réparer leurs réseaux parmi les plus anciens d’Asie. D’autres zones ont été mises en concession parmi lesquelles Fort Bonifacio, les zones franches de Clark et de Subic.

Malgré une amélioration en termes de service, les résultats n’ont pas été à la hauteur des espérances. « Si Manila Water a semble-t-il trouvé un régime de fonctionnement satisfaisant, explique-t-on à la Mission économique, Maynilad, écrasé par la reprise de 90 % de la dette en devises de Metropolitan Waterworks and Sewerage System (MWSS, gouvernement), est en procédure de redressement judiciaire et sa pérennité n’est pas garantie. En l’absence d’alternative, l’appel au secteur privé reste la solution aux contraintes budgétaires de l’État. Deux projets sont actuellement en cours : le projet d’usine de traitement d’eau du lac Laguna de Bay dont l’appel d’offres a été lancé fin 2004 et le projet en BOO (Built Own Operate) d’adduction d’eau, Carmen Water Supply à Cebu, actuelle-

ment en cours de négociation entre la Metro Cebu Water District et le groupe Ayala, l'actionnaire principal de Manila Water ».

Maynilad est, depuis 1997, le concessionnaire du réseau des eaux de la partie Ouest de Manille dont les actionnaires étaient le groupe français Ondeo Services (Lyonnaise des Eaux) et le groupe philippin Benpres, à hauteur de 40 % et 60 % respectivement. De nombreuses procédures judiciaires et une procédure d'arbitrage international ont abouti au retrait de Benpres, en faillite, et d’Ondeo, avec une prise de participation majoritaire par MWSS.

En juin 2004, Manila Water a ouvert une station d’épuration d’eaux usées à l’Université des Philippines (Quezon City). Cette station dont la capacité de traitement est de 7 M litres/jour, est la 1ʳᵉ des 27 stations d’épuration que Manila Water envisage de construire.

Cambodge : aucun investissement important depuis 10 ans

Dans un pays où moins 30 % de la population a accès à l'eau potable (53 % en zones urbaines, 10 % à la campagne), la pollution de l'eau pose un véritable problème de santé publique.

Le réseau d’assainissement au Cambodge est encore extrêmement réduit.

Dans la capitale, il ne couvre que 10 % du territoire. Aucun investissement important n’a été réalisé depuis plus de 10 ans alors que le besoin d’un système d’assainissement efficace et adapté se fait de plus en plus pressant. L'évacuation des eaux usées pendant la saison sèche pose de sérieuses difficultés tandis que les fortes pluies pendant la mousson maintiennent les eaux usées près des habitations. Dans ces conditions de pollution extrême, l’état de santé des Cambodgiens reste très préoccupant et les maladies, telles le choléra, sont devenues chroniques au Cambodge. Seule la construction d'un réseau de distribution d’eau potable, prévue à horizon 2030, pourra réduire les risques de contamination par l'eau.

Malaisie : 85 % de la population raccordés

Bien que 85 % de la population soient raccordés aux réseaux d'eau courante, la Malaisie voit un rendement dans ce secteur relativement faible (64 % en 2000), lié en grande partie aux pertes techniques du

[Encart : Une opportunité pour la dépollution par les plantes ? La société Phytorestore négocie actuellement plusieurs marchés en Chine pour y développer sa technologie innovante de jardins filtrants. Elle a ouvert une représentation à Shanghai. Dans cette ville, deux pilotes fonctionnent : des casiers plantés accueillent les produits de curage de la rivière qui traverse la ville, dans les quartiers résidentiels de luxe. Le système est présenté en un aménagement paysager pris en charge par des promoteurs locaux. À Pékin, la société française construit, dans un centre commercial, des toitures et des murs végétalisés pour traiter les rejets atmosphériques polluants des parkings. Un autre projet de mur filtrant est en cours qui permettra la récupération de l'eau de pluie et sa potabilisation. Au nord du pays, Phytorestore négocie la création d'une station d’épuration des eaux usées par traitement végétal (120 000 habitants). En Asie, les Français ne rencontrent pas, sur cette technologie, de compatriotes : leurs concurrents sont danois, américains, allemands et japonais.]

réseau de distribution (45 m³/km/jour) et aux pauvres performances de la gestion clientèle.

Aujourd’hui, près de 25 % des 10,3 millions de m³ consommés quotidiennement dans le pays sont produits par des acteurs privés. Cette ouverture a profité non seulement aux acteurs malaisiens mais également aux opérateurs étrangers, les britanniques Thames Water et Northwest Water comme les français Ondeo Services et Veolia. Si les premiers ont revendu leur participation à la fin des années 1990, les sociétés françaises sont encore actives. Ondeo est actionnaire depuis 1989 de trois sociétés concessionnaires à Johor, Taiping et Kota Kinabalu (Malaisie orientale) et produit respectivement 45 %, 20 % et 30 % de l'eau consommée dans ces régions. Veolia a signé il y a dix ans un contrat de service pour gérer les 26 usines de Puncak Niaga qui produit 30 % de l'eau de la région de Kuala Lumpur. L’opérateur français a également racheté 30 % de la holding contrôlant le concessionnaire de la région d'Ipoh et a signé avec la compagnie pétrolière Petronas un contrat de service pour gérer l’unité de production d'eau du site pétrochimique de Dungun.

Singapour : le recyclage des eaux usées

En 2002, pour satisfaire ses futurs besoins en eau, Singapour a lancé NEWater, une initiative de recyclage des eaux usées, censée être moins chère que le dessalement. La production est destinée à la fois aux industries (notamment électroniques) et à la consommation des ménages : l'eau domestique recyclée est reversée dans les réservoirs pour y être mélangée à l'eau douce avant d’être distribuée. Il existe actuellement trois unités de recyclage (à Bedok, Kranji et Seletar). Une quatrième (à Ulu Pandan) sera mise en service en 2006.

Le traitement comprend la microfiltration suivie d'une osmose inverse (technologies fournies par US Filter, Veolia et Hyflux) et une désinfection à l'ultraviolet. D'après les prévisions, les usines pourront satisfaire 15 à 20 % des besoins de Singapour vers 2010. Parallèlement, le Public Utilities Board (PUB), l'agence gouvernementale en charge de l'eau, développe aussi le dessalement et cherche à améliorer le rendement de ses réservoirs.

Un grand projet de modernisation du réseau d’eaux usées est en cours, le Deep Tunnel Sewerage System (DTSS). À terme, il remplacera les 6 unités de traitement des eaux usées par 2 très grandes stations capables de recycler l’ensemble des eaux. La fin des travaux est prévue pour 2008.

Thaïlande : un projet à 8 MD d’euros

Le pourcentage de la population raccordée à l'eau potable est de 27 %, soit 16,9 millions de personnes. À Bangkok, ce taux atteint 62 %. La production d’eau potable s'est élevée, en 2003, à 2 294,2 millions de m³ pour l'ensemble du territoire, répartie entre le Metropolitan Waterworks Authority (MWA) pour les deux tiers et le Provincial Waterworks Authority (PWA) pour le reste. Seulement 1 563,6 millions de m³ sont commercialisés (68 % de la production totale), ce qui représente une perte de 32 % par rapport à la production totale.

La population raccordée aux services d'assainissement est évaluée à

10 % de la population totale, soit environ 6,2 millions de personnes. Le volume d’eaux usées traité par jour est évalué à 3 millions de m³, soit environ 1 milliard de m³ par an par les 44 stations d’épuration opérationnelles en Thaïlande (sur 87 projets au total).

Le plan quinquennal 2005-2009 lié à la gestion des eaux usées prévoit d’allouer un budget de 35,55 M€.

Le Royal Irrigation Department (RID) a mis en place un programme ambitieux de projets : outre le projet pharaonique de “water grid” (mise en réseau de l'ensemble de ses barrages et ouvrages dont le coût dépasserait les 8 milliards €), il construit actuellement ce qui devrait être son dernier grand barrage, à Nakon Nayok.

Japon : bien équipé et peu ouvert

Le pays est globalement bien équipé en infrastructures d’eau potable : 96,6 % de la population était raccordée à un système d'eau potable en 2002. 17 599 compagnies des eaux fournissaient de l'eau, la majorité d'entre elles étant des sociétés publiques de petite taille. On s’attend dans ce domaine à un développement des projets publics-privés qui intéressent particulièrement les groupes français et en premier lieu Veolia, qui a une présence active au Japon depuis 2001.

Dans le domaine des eaux usées, le pourcentage de la population desservie par un système d'épuration n'est que de 77,7 % en 2004, ce qui est faible pour un pays de ce niveau de richesse. « Le marché japonais est donc colossal, note la Mission économique. Il représentait 21 MD€ par an pour la construction des infrastructures, 7 MD€ pour leur exploitation. De très nombreuses sociétés privées japonaises sont actives sur ce marché qui n'est pas réputé pour son ouverture ».

Corée du Sud : l’eau industrielle ultrapure

Déjà largement implanté en Corée du Sud dans le domaine du traitement et de la gestion de l'eau, Ondeo a emporté en 2001 le contrat de construction et de gestion des installations de traitement des eaux résiduaires de la municipalité de Pusan. Il s'agissait de financer et de construire de nouvelles installations dont une station de traitement d'une capacité totale de 135 000 m³ par jour et 24 km de collecteurs principaux.

De son côté, Veolia Water exploite des installations de production d'eau potable et d'eau industrielle du complexe pétrochimique de Hyundai Petrochemical à Daesan (port au sud de Séoul). L'usine de traitement d'eau abrite l'une des plus importantes unités d’osmose inverse d'Asie.

En 2001, Hynix Semiconductor Inc. a confié à Veolia Water (en association avec des organismes financiers coréens) la gestion de quatre usines de production et de distribution d'eau ultrapure, quatre unités de production d'eau potable, deux unités de traitement d'effluents industriels et une unité de recyclage d'eau ultrapure pour ses sites de production de semi-conducteurs.

En ce qui concerne les collectivités, Veolia Water en Corée a signé avec Incheon, la troisième ville du pays. Ce contrat a permis la construction de deux usines de dépollution des eaux usées. Par la

Suite a été signé le projet Kumdan, pour la construction et la gestion d'une nouvelle usine de dépollution des eaux usées.

Inde : un Club de l'eau des Français

Suite à la libéralisation de l'économie indienne au début des années 90, un groupe de sociétés françaises a constitué un Club de l'eau afin de tirer parti de l'ouverture du marché. Il comprend aujourd'hui les entreprises suivantes : Aqua Technique, Antea, Cegelec, Degrémont, Entrepose, GA-ACB, Gersar, OIE, OTV, Pont-à-Mousson, Safege, Schlumberger et Seureca...

Degrémont construit dans ce pays l'usine de production d'eau potable de Sonia Vihar. Alimentant près de trois millions d'habitants, cette installation sera la plus importante de la capitale indienne avec une production quotidienne de 635 000 m³ à partir des eaux du Gange et de la rivière Yamuna. Degrémont réalise actuellement une usine similaire pour Dhaka au Bangladesh.

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