[Photo : sans légende]
Le site d’une superficie de 2500 m² est situé sur le port autonome de Bruxelles et se situe dans le périmètre de redéploiement du logement et de l’entreprise et en zone d’intérêt régional. Dans le cadre de l’autorisation d’exploitation accordée par l’Institut Bruxellois de la Gestion et de l’Environnement (IBGE) à Avia Brouw (gestionnaire du dépôt pétrolier), un diagnostic précis de la pollution des sols et de la nappe a été réalisé par le bureau d’études Eco-System-Engineering (ESE). Celui-ci a permis de mettre en évidence :
- • Une pollution des sols par des hydrocarbures de type gasoil et fuel lourd sur la quasi-totalité du site et sur environ 4 m de profondeur. Les concentrations mesurées étaient comprises entre 6500 mg/kg et 18000 mg/kg MS (hydrocarbures totaux) ;
- • Une pollution de la nappe phréatique sur la totalité du site. Cette pollution était présente sous la forme d’une phase dissoute et d’une phase huile surnageante (concentration entre 5 µg/l et 190 µg/l en hydrocarbures totaux).
Lors de la cessation d’activité du dépôt, des
[Photo : Le site présentait une phase d’huile libre importante qu’il a fallu récupérer.]
Des travaux de dépollution ont été nécessaires. Un permis Environnement a été délivré par l’IBGE au mois de janvier 2000 et a imposé les objectifs de dépollution suivants :
- * 1000 mg/kg MS en hydrocarbures totaux pour les sols ;
- * 275 µg/l en hydrocarbures totaux pour les eaux.
L’objectif était donc de mettre en place un dispositif de dépollution permettant de ramener le niveau de pollution des sols et de la nappe sous les seuils définis par l’IBGE, dans un délai raisonnable et à un coût acceptable.
À l’issue de la consultation qui a été menée par ESE, maître d’œuvre du projet de dépollution, et Avia Brouw, les travaux ont été confiés à Biogénie Europe qui a offert sur ce projet :
- * une garantie de résultats et de délais (associée à une offre globale et forfaitaire) ;
- * une garantie de la maîtrise des nuisances liées à ce type de chantier en milieu urbain.
[Photo : Évolution des concentrations en hydrocarbures totaux dans les sols au cours du traitement.]
[Photo : Évolution de la concentration en huiles minérales dans l’eau de la nappe au cours du traitement.]
Pour atteindre ces objectifs, Biogénie Europe a mis en place un dispositif de traitement biologique des terres et de l'eau souterraine (procédé aérobie mis au point et éprouvé par Biogénie sur des projets d’envergure). Le principe général du traitement est de donner et maintenir les conditions favorables à la croissance et à l'activité des micro-organismes susceptibles de dégrader les contaminants. Dans les faits, maîtriser la technique et transposer ce dispositif à un projet in situ nécessite un dimensionnement précis et une parfaite connaissance des facteurs limitatifs du processus de biodégradation (structure des sols, pH, microflores présentes, biodisponibilité des polluants, gradient de la nappe, caractéristiques hydrodynamiques de la nappe…).
Ce dispositif a imposé :
- * de réaliser une opération de pompage et d'écrémage de la nappe ;
- * de mettre en place dans la zone non saturée et dans la nappe un réseau de ventilation ;
- * d'apporter des agents fertilisants et structurants pour permettre la bonne activité des bactéries aérobies.
Le bilan de cette opération est un franc succès : le site a été libéré dans les délais impartis, les sols (environ 10 000 m³) ont atteint, après une année de traitement intensif, une concentration résiduelle nettement inférieure à 1 000 mg/kg et les eaux ont atteint après 18 mois de traitement des concentrations inférieures à 200 µg/l. Il est important de noter que ces résultats sur les eaux ont été suivis pendant 6 mois après l’arrêt du traitement et que les concentrations sont restées stables.
[Photo : Le système de dépollution mis en place par Biogénie a permis de réhabiliter les sols et l’eau souterraine.]