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Eaux pluviales en milieu urbain : de multiples solutions pour stocker, infiltrer, réguler, traiter, valoriser et réutiliser

31 janvier 2012 Paru dans le N°348 à la page 17 ( mots)
Rédigé par : Corinne DRAULT-PEZARD

Pour une meilleure maîtrise du ruissellement et prévenir la saturation des réseaux d'eaux pluviales, des solutions existent. Cuves de rétention/infiltration ultralégères, résistantes et faciles à entretenir, toitures végétalisées, équipements de récupération destinés aux collectifs, particuliers et industriels. Leur développement est en plein boum dans notre pays, où l'enjeu maîtrise des eaux pluviales converge avec la nécessité de réduire nos consommations d'eau de 20 % d'ici 2015.

En France, c’est à partir du 19ᵉ siècle que les villes commencent à se doter de réseaux d’assainissement. Objectif : évacuer les eaux usées le plus loin et le plus rapidement possible. Dans la première moitié du 19ᵉ siècle, la tendance s'intensifie et pour la pre-

Pour la première fois, les eaux pluviales sont prises en compte dans le dimensionnement des ouvrages de collecte. À la fin du 20ᵉ siècle, la donne change avec la croissance de l’urbanisation. Les volumes d’eau qui ruissellent deviennent nettement plus importants, si bien que le modèle technique du réseau unitaire est remis en cause. Première réponse, en zone péri-urbaine, la collecte des eaux usées est séparée des eaux pluviales. Un tel système séparatif permet (en théorie) d’éviter les déversements directs d’eaux usées dans le milieu naturel lorsqu’il pleut, tandis que les eaux pluviales sont directement rejetées dans l’environnement.

Mais très vite de nouvelles problématiques apparaissent : l’imperméabilisation des surfaces due à une urbanisation désormais galopante, les risques d’inondations accrus ces dernières années et aggravés par une augmentation de la fréquence de phénomènes climatiques extrêmes, la pollution des eaux pluviales du fait des lessivages des surfaces urbaines (matières organiques, hydrocarbures, métaux). En France, la pollution des eaux pluviales finit par prendre une place véritablement importante dans les problèmes d’assainissement : les modes de gestion sont repensés, les modèles remis à plat. Dans les grands centres urbains, la gestion automatisée des réseaux s’est considérablement développée, afin d’optimiser l’utilisation des capacités de stockage du réseau. Dans les zones nouvellement urbanisées, pour éviter les risques d’inondations, les réseaux séparatifs classiques sont de plus en plus souvent associés à des « techniques alternatives » de stockage, rétention/infiltration, visant à gérer les eaux très en amont des bassins versants.

Ces techniques restituent à débit limité les eaux pluviales, ce qui soulage d’autant les réseaux de collecte. Les systèmes de récupération d’eaux pluviales, proposés en France depuis quelques années, ont un effet sensiblement comparable. Le développement de ce type de solutions a contribué à faire émerger un corpus réglementaire contraignant (loi sur l’eau de 2006 puis décret publié au JO du 8 juillet 2011 n° 2011-815), qui a conduit les communes dès 2006 à opter pour une politique de gestion des eaux pluviales à la parcelle. Cela s’est traduit dans la réglementation locale par des prescriptions techniques sur la

[Photo : L’Ecoussin de la société Chapsol est un système modulaire permettant de créer des bassins de grand volume. Il est constitué d’éléments préfabriqués en béton juxtaposés et fixés mécaniquement entre eux, un joint élastomère pré-scellé en usine en assure l’étanchéité.]
[Photo : Bonna Sabla propose des solutions en béton pour la réalisation de bassins enterrés visitables. Elles reposent sur des tuyaux en béton armé (DN 300 mm à 2 500 mm), des ouvrages elliptiques Moduloval (cf. notre photo), de sections 100 x 65 cm à 265 x 150 cm pouvant être posés à l’horizontale ou à la verticale, ou des cadres en béton de la gamme Cadrerm (sections de 2,00 x 1,50 m à 6,00 x 3,00 m).]
[Photo : Composées de 95 % de vide, les structures alvéolaires ultralégères permettent un transport et une installation rapide pour de multiples applications de stockage enterré des eaux de pluie de rétention ou d’infiltration. Les chambres de stockage peuvent être assemblées entre elles et combinées en trois dimensions pour former des installations de tailles différentes en fonction des besoins.]
[Photo : Avantages du Tubao d’Auzou Citernes : des buses métalliques 100 % visitables pour plus d’aisance en exploitation.]
[Publicité : APS France]

APS France est capable de proposer des solutions de rétention en PRV avec système de rinçage intégré (auget ou sous vide), avec cunette intégrée (cas de stockage sur des réseaux unitaires) ou bien encore avec fosse de décantation, fosse pour installation de pompes ou piège à cailloux.

Régulation des débits (autorisés par exemple jusqu’à 2 litres/sec/hectare) dans le cadre des permis de construire, aussi bien à l’échelle du particulier, du commerce, que de l’industriel.

La mise en place d’une taxe sur les rejets dans les réseaux publics concernant les parcelles d’une surface supérieure à 600 m², celle-ci pouvant être abaissée par la collectivité, devrait encore renforcer le marché des solutions de rétention/infiltration, puisque l’installation de produits favorisant une meilleure gestion des eaux pluviales permettra aux propriétaires de bénéficier d’abattements sur la taxe.

Dès lors, quels dispositifs choisir ? Stockage, rétention, infiltration, récupération… Si la sélection des techniques les plus appropriées dépend des applications (volumes en jeu, niveau de pollution, etc.), une chose est certaine : chacune a ses exigences propres en termes de mise en œuvre, de traitement des eaux collectées, mais aussi d’entretien des ouvrages.

Stocker, retenir, infiltrer : une large palette de solutions

Mis en œuvre très en amont, les puits ou bassins de stockage permettent de s’affranchir du réseau de collecte ou du moins d’en limiter le dimensionnement, alors que les bassins de rétention stockent l’eau avant de la restituer en contrôlant et régulant le débit. Au-delà de ces deux systèmes, les bassins d’infiltration laissent l’eau s’infiltrer dans le milieu naturel. Solution idéale pour alimenter les nappes phréatiques, mais qui nécessite un sol perméable. En France, rétention et infiltration coexistent à peu près à parts égales.

Plusieurs constructeurs se partagent le marché des bassins de stockage comme Cimentub, Bonna-Sabla, Stradal, Chapsol, Sotralentz, Tubosider ou Graf… Afin de réduire les coûts et gagner en rapidité d’installation, les éléments modulaires se sont développés qui permettent de stocker rapidement plusieurs milliers de mètres cubes. C’est le cas de l’Ecobassin de la société Chapsol, un système modulaire permettant de créer des bassins de grand volume. Il est constitué d’éléments préfabriqués en béton juxtaposés et fixés mécaniquement entre eux ; un joint élastomère pré-scellé en usine en assure l’étanchéité.

Autre solution : les bassins de rétention, formés pour l’occasion par des canalisations de gros diamètres, équipées de régulateurs de débit (Tubosider, Tubao d’Auzou Citernes pour les buses métalliques en acier galvanisé, Hobas et APS France pour le PRV, Rehau, Polieco ou Polypipe pour des solutions en PEHD double-paroi). En outre, lorsque cela s’avère nécessaire, APS France est capable de proposer des solutions de rétention en PRV avec système de rinçage intégré (auget ou sous vide), avec cunette intégrée (cas de stockage sur des réseaux unitaires) ou bien encore avec fosse de décantation, fosse pour installation de pompes ou piège à cailloux.

[Encart : Un dispositif original de régulation et de stockage des eaux pluviales À l’occasion de la couverture de l’autoroute A8 à Gentilly, Hydrass a mis en place un dispositif original de régulation et de stockage des eaux pluviales. L’ouvrage consiste en un ovoid T 1800 transitant des eaux pluviales entre P 0,018 et P 0,098. L’objectif a consisté à installer 11 vannes espacées tous les 100 m. Ces vannes possèdent la particularité de fonctionner de façon autonome en utilisant la mise en jeu des poussées hydrostatiques et hydrodynamiques. Elles sont constituées d’un ensemble comprenant un encadrement intégré à l’ouvrage. Un paquet basculant, placé à l’intérieur de l’encadrement, est articulé autour d’un axe lui permettant de passer de la position verticale à la position horizontale. Chaque vanne assure un débit de fuite, un remplissage, une vidange si nécessaire et une fermeture de clapet basculant en fin de cycle. Par temps sec, chaque vanne est en position de fermeture. Par pluie de faible intensité, chaque vanne stocke les effluents tout en laissant s’échapper un régime de fuite. Certaines vannes se remplissent et, si le niveau d’eau atteint le haut de la vanne, celle-ci bascule et laisse échapper ses effluents. Par pluie de forte intensité, pour ne pas créer de dégorgement en amont de la zone de stockage, le collecteur retrouve un régime de transfert maximal pour l’évacuation des eaux pluviales. Après l’épisode pluvieux, les vannes se replacent en position de fermeture et laissent s’échapper l’effluent résiduel par l’intermédiaire du régime de fuite.]
[Photo : L’offre Polieco en tubes ou drains PEHD de gros diamètres permet de répondre à différents besoins comme le stockage d’eau, le tamponnement d’orage, ou encore rétention/infiltration avec une gamme particulièrement adaptée à des volumes allant de 5 m³ à 150 m³.]
[Publicité : Stradal]
[Photo : légende : Les eaux de pluie en milieu urbain sont souvent polluées au contact des sols et des toitures : un dispositif de prétraitement adapté, placé en amont de waterloc® de Nicoll, permet de limiter l'impact de ces pollutions avant infiltration dans le sol ou restitution au réseau. De même, un dispositif calibré, simple et pérenne placé en aval d'une SAUL permet de limiter le débit de restitution au réseau d'assainissement.]
[Photo : légende : Les tuyaux Spiré de Tubosider peuvent faire l'objet d'utilisations très diverses : canalisations, assainissement pluvial, bassins de stockage E.P. enterrés, réserves à incendie, galeries etc.]

ou piège à cailloux. Tous ces éléments préfabriqués en usine, permettent une installation rapide et totalement étanche. De plus, de par leur excellente résistance mécanique et leur résistance totale à toute forme de corrosion, les bassins en PRV sont une solution pérenne de stockage.

Des systèmes réservoirs modulaires en matériaux plastiques sont également proposés par exemple par Graf, APV France, ou Groupe FP. Rehau propose également des bassins de 5 à 20 m³ prêts à être raccordés.

L'offre Polieco en tubes ou drains PEHD de gros diamètres permet de répondre à différents besoins comme le stockage d'eau, le tamponnement d’orage, ou encore rétention/infiltration avec une gamme particulièrement adaptée à des volumes allant de 5 m³ à 150 m³. Le principal avantage de cette offre est sa rapidité de mise en œuvre grâce à la facilité de connexion des tubes en ligne et surtout la livraison d’une solution sur mesure réalisée par l’atelier de chaudronnerie plastiques (piquages, bouchons, trou d’homme, surverse, débit de fuite...). Les tubes et drains SN8 utilisés pour cette application présentent l’avantage de pouvoir être utilisés sous espaces verts comme sous passages roulants lourds.

Ces systèmes tubulaires lisses et linéaires offrent une aisance de contrôle et de curage, sur 100 % du volume de stockage. Expert en gestion des eaux non potables, groupe FP offre des canalisations et réservoirs Weholite® fabriqués à partir de polyéthylène haute densité (PEHD). Leur grande légèreté, leur résistance mécanique éprouvée, leur insensibilité à la corrosion, leur durabilité (durée de vie supérieure à 100 ans) sont autant de caractéristiques répondant à des exigences élevées pour la gestion des eaux d’orage.

Alternatives aux solutions de stockage traditionnelles, les structures alvéolaires ultra-légères (SAUL), disponibles sur le marché depuis plus de 20 ans, séduisent pour leur facilité de mise en œuvre. Composées de 95 % de vide, elles permettent un

[Photo : légende : Chez Sotra Seperef, le Rainbow®II, solution d’infiltration et de rétention, a été conçu pour maintenir une résistance verticale et horizontale via des colonnes et une plaque horizontale, offrant ainsi une résistance même à fortes charges. Existant en version inspectable ou non, ainsi qu’en version espace vert, le Rainbow®II, dans sa version visitable, permet également le passage de caméras d’inspection.]
[Photo : légende : Vue de l'une des plus grosses réalisation de SAUL en France (4 800 m²) réalisée l'an dernier avec les produits Fraeneskiane à Lançon de Provence.]
[Publicité : ACO]
Récupération des eaux de pluie : les industriels s’organisent À l'occasion de la sortie de la norme française sur les systèmes de récupération d’eau de pluie, étudiez et dimensionnez votre système de récupération d'eau de pluie avec l'IFEP, le Syndicat des Industriels Français de l'Eau de Pluie. En France, la récupération de l'eau de pluie pour son utilisation à l'intérieur des bâtiments est très récente. Rendue possible, sous certaines conditions techniques, par la loi sur l'eau et les milieux aquatiques de décembre 2006 et notamment par l'arrêté du 21 août 2008, elle ne demande qu'à se développer suivant l'exemple de nombreux pays européens. L’arrosage du jardin par l'eau de pluie stockée dans une citerne redevient lui aussi un réflexe oublié de pratiques anciennes. L'actualité récente conforte l'intérêt et le potentiel de la récupération d'eau de pluie. Elle permet aux différents usagers de faire des économies d'eau et de participer activement à la préservation collégiale de la ressource en eau. Ce point est très important notamment en périodes de sécheresse où les restrictions des usages de l'eau sont obligatoires comme nous l'avons vécu cette année. En effet, le stockage de l'eau de pluie permet de capitaliser un volume d'eau utilisable tout au long de l'année ou pendant les périodes de temps sec, pour l'arrosage du jardin ou d'autres usages extérieurs. La récupération de l'eau de pluie présente par ailleurs un intérêt majeur en limitant les impacts du ruissellement des eaux lors des épisodes pluvieux de plus en plus forts et violents en permettant le stockage partiel ou total des pluies, voire leur rejet en débit calibré. D'ailleurs, face aux nombreux défis associés à la gestion des eaux pluviales : collecte, transport, régulation et futur traitement, le décret n° 2011-815 du 6 juillet 2014 vient d'apporter des éclaircissements sur la mise en place d’une taxe pour la gestion des eaux pluviales urbaines. Associée à la surface imperméabilisée de la parcelle, son montant sera fonction des enjeux locaux mais aussi du niveau des infrastructures existantes ou à créer. Tout système permettant : * de réduire les volumes d’eau rejetés par utilisation sur son fond et/ou infiltration, * de réguler le débit rejeté vers le domaine public, fera l'objet d'une évaluation permettant de définir le taux d'abattement sur la taxe prévue. Ce taux peut aller de 20 à 90 % du montant prévu par le règlement de service. Le montant de cette taxe pouvant atteindre 1 €/m² de surface imperméabilisée doit être un élément déclencheur supplémentaire pour la concrétisation des projets de gestion des eaux pluviales sur le domaine privé. Face aux enjeux de la récupération de l'eau de pluie, les industries du domaine se sont organisées au sein du Syndicat des Industriels Français de l'Eau de Pluie (IFEP). Ce Syndicat représente une vingtaine d'industriels fabriquant des réservoirs de stockage et composants de systèmes de récupération et d’utilisation d’eau de pluie. Information, assistance, échanges entre professionnels, interventions et représentation auprès des pouvoirs publics : ainsi peuvent être résumées les principales missions de l'IFEP. Une des premières actions de l'IFEP a été de s'investir dans la mise en place d'un groupe d'experts au niveau de l'AFNOR (Association Française de Normalisation) pour la rédaction d'une norme française sur la mise en œuvre des systèmes de récupération d'eau de pluie. Les travaux de rédaction de cette norme ont débuté en 2008. Cette norme, validée depuis l'été dernier, a été publiée en octobre 2011. Cette norme de référence, NF P 16-005, disponible sur le site www.boutique.afnor.org, a pour titre « Systèmes de récupération de l'eau de pluie pour son utilisation à l'intérieur et à l'extérieur des bâtiments ». Les dispositions de cette norme s’appliquent, en métropole et dans les territoires et départements d'outre-mer, à la récupération de l'eau de pluie en aval de toitures inaccessibles et à son utilisation à l'intérieur et à l'extérieur de bâtiments neufs ou existants. Elle donne des spécifications générales sur la conception, le dimensionnement, la mise en œuvre, la mise en service, l'entretien et la maintenance des systèmes de récupération, de stockage et de distribution de l'eau de pluie. Elle spécifie également les exigences minimales concernant les éléments constitutifs de ces systèmes. Au-delà de cette norme, l'IFEP développe de nombreuses actions pour promouvoir les bonnes pratiques en la matière. Le Syndicat et ses adhérents participent activement à l'animation de salons au travers de conférences. Pour découvrir les nombreuses actions de l'IFEP : information, documents, contacts… rendez-vous sur le site Internet www.ifep.info. Jérémie Steininger Transport et une installation rapide pour de multiples applications de stockage enterré des eaux de pluie de rétention ou d'infiltration. Les chambres de stockage peuvent être assemblées entre elles et être combinées en trois dimensions pour former des installations de tailles différentes en fonction des besoins. Elles sont posées directement sur une géomembrane dans les bassins de rétention. Siplast dispose d’une gamme importante de géomembranes conçues pour ce type d’application. « Selon les formes géométriques des ouvrages, leurs sollicitations mécaniques, la nature du sol où ils sont installés, nous disposons de différents types de membranes en bitume élastomère, en polypropylène ou encore en polyéthylène », indique Sophie Rousset-Rouvière, responsable communication chez Siplast. Côté SAUL, l'offre est abondante. Sous Avis Technique du CSTB, le module Q-Bic en polypropylène, hydrocurable et facile à installer, est proposé par Wavin dans son offre globale Intesio, de gestion et d’assainissement des eaux pluviales. Wavin Q-Bic se distingue notamment par son puits d’inspection intégré, le diamètre maximum de connexion directe en 500 mm et son volume long terme garanti grâce à ses deux canaux de curage. Rausikko Box de Rehau est une solution de SAUL en PP certifiée CSTBat depuis plusieurs années. Les services techniques de Rehau apportent un soutien aux entreprises et aux bureaux d'études pour aider aux dimensionnements de l’ouvrage tant d’un point de vue mécanique qu’hydraulique et en apportant une assistance au démarrage des chantiers. Rausikko Box est parfaitement adapté à ces chantiers avec des box modulaires, mais Rehau peut également, en cas de sollicitations mécaniques, proposer des box renforcés, titulaires là aussi d'un Avis Technique. De plus, le module Rausikko est le seul module auto-fixant ne demandant pas la mise en place de clips pour assurer la stabilité de la structure. La présence d'un véritable canal fermé de diffusion, d'inspection et de curage permet de garantir : - un remplissage optimal de la structure qui facilite également son dégazage (perforations graduelles) ; - une inspection télévisuelle de la structure ; - un nettoyage de la zone de sédimentation ; - une possibilité de curage à haute pression avec les moyens couramment employés pour les réseaux d’assainissement ; - une absence de colmatage des géosynthétiques (par le canal fermé).
[Photo : En octobre 2011, c'est le système Rainsystem AF 400 de la marque Wilo, qui a été retenu pour la récupération de l'eau de pluie du Groupe scolaire Buffon à Levallois.]
[Publicité : FRÄNKISCHE]
[Encart : La gamme Pack’Eau de Sebico regroupe un éventail complet de solutions techniques qui combinent la récupération, le stockage pour la réutilisation de l'eau de pluie, et la rétention pour réguler les rejets vers le réseau. Sebico]

À noter que Rehau va compléter son offre en 2012 sur le marché français par des dispositifs de prétraitement et de régulation qui ont fait leur preuve et qui sont commercialisées en Allemagne depuis plusieurs années.

[Encart : Stormbrixx : une nouvelle SAUL signée ACO On connaissait ACO pour ses solutions de drainage de surface, de prétraitement des eaux et d’aménagements pour la voirie, il faudra désormais y ajouter les structures alvéolaires ultralégères (SAUL). Stormbrixx est une nouvelle SAUL qui se distingue des produits présents sur le marché par une conception originale en polypropylène injecté. Leur originalité réside dans le fait qu'ils sont constitués de deux parties distinctes qui s’emboîtent l'une à l'autre à la façon de briques de Lego avec la possibilité, la largeur étant égale à une demi-longueur (120 x 60 x 60 cm), de croiser les niveaux, c’est-à-dire de réaliser un montage imbriqué. Premier avantage : les modules étant imbriqués et croisés, ils restent solidaires les uns les autres en toutes circonstances, rendant une connexion entre eux inutile. Une fois le montage des deux parties effectué et les blocs assemblés, le pourtour du bassin est fermé à l'aide de panneaux périphériques : le bassin en lui-même n'est donc constitué que de demi-modules assemblés puis imbriqués, créant une allée concave entre les colonnades pour faciliter le passage des caméras et des buses d’hydro-curage. Autre avantage du Stormbrixx : ces deux demi-modules peuvent être retournés pour s’emboîter les uns aux autres pour être transportés et/ou stockés plus facilement. « On peut mettre jusqu'à 300 m³ de SAUL sur un seul camion quand les produits traditionnels sont limités à 75 m³ » souligne Joseph Miquel, Responsable Marketing et Développement Produits chez ACO Produits Polymères. « Le montage des structures n'est pas allongé par la présence de demi-pièces distinctes et le temps de montage reste comparable à la concurrence ».]

Le produit, lancé en janvier 2012, sera disponible à la vente au mois de mai.

Raintank de Funke est inspectable et hydrocurable, tandis que le waterloc® de Nicoll se distingue par la conception modulaire de ses blocs permettant une livraison facilitée (empilement par encastrement) : hauts de 29 cm seulement, livrés emboîtés les uns dans les autres, ils s’empilent facilement par encastrement et s’adaptent à tous les aménagements urbains. Titulaire d’un ATEC et d'un CSTBat, cofondateur avec Wavin et Rehau du syndicat STORM, Nicoll offre une solution globale à la gestion des EP grâce à des dispositifs de prétraitement et de limitation simples et durables.

Avec sa solution Nidaplast® EP et Nidaflow® EP intégrée dans un ouvrage de stockage enterré, Nidaplast Environnement joue sur le caractère propre et autocurable de sa solution laquelle repose sur un concept qui vient d’être certifié par le CSTB (avis technique n° 17/11-238). « Nous garantissons un coût d’exploitation réduit de nos ouvrages car seuls les drains sont visitables et hydrocurables. Cela leur assure une pérennité à toute épreuve : depuis 25 ans, plus d'un million de m³ ont été posés en Europe et les ouvrages réalisés avec les blocs et panneaux Nidaplast sont toujours opérationnels et durables » rapporte Thierry Levaux, Responsable Technique et Commercial de la division environnement chez Nidaplast. À noter que le système Nidaplast® EP, avec drains en tranchées et lit de diffusion, a été choisi pour un bassin de rétention sous un parking à Velaux (13) où, plus récemment, un bassin de rétention sous espace vert en Nidaflow® EP a également été installé à Velaux (13) pour stocker les eaux pluviales et ainsi éviter les risques d’inondations ou de déformations de la chaussée. « Nous ne proposons pas seulement des produits, mais des “solutions” pour s’adapter à l’ensemble des besoins de nos clients quelles que soient leurs contraintes topographiques » explique Claire Ducreux, Chargée de la communication chez Nidaplast.

Le module Graf peut être posé sous voirie et supporte une charge de 60 tonnes. Il est superposable jusqu’à 10 niveaux et juxtaposable à l'infini. Les Tunnels Graf peuvent aussi être empilés sur une palette (40 pièces) pour constituer 12 000 litres de stockage.

Autre acteur important sur le marché des SAUL, l’Allemand Fränkische, qui vient d’investir dans la construction d’un site de production en France à Torcy-le-Grand et propose depuis 2001 une SAUL dotée

[Photo : Réalisé en matériau composite, le Stoppol® s’implante au plus près des ouvrages de collecte. Sa conception lui permet de traiter l’équivalent d’une zone de ruissellement de 1000 m².]
[Publicité : Nicoll]

d'un canal de curage et un système d'inspection : Rigofill Inspect. « Ces chambres de dimension 80x80x66 cm (400 litres de stockage utiles) peuvent être installées sous des espaces dédiés à une autre application, par exemple des voiries, aires de stationnement, espaces verts, aires de jeux, ce qui permet une double valorisation de l'espace foncier ». Pour pouvoir contrôler leur état intérieur, sachant qu'elles peuvent supporter de lourdes charges, Rigofill Inspect intègre un canal d'inspection de conception unique adapté aux inspections caméra réalisées traditionnellement sur les réseaux d’assainissement. « Un contrôle caméra de tous les ouvrages enterrés SAUL au moins une fois tous les trois ans est un gage de pérennité. Avec le canal du Rigofill Inspect et l'accès à l'ouvrage par le regard dédié Quadro control, on peut, si nécessaire, planifier une intervention d'hydrocurage : une buse de pression d'eau rotative est introduite via le regard pour nettoyer la structure. Notre savoir-faire et notre expérience sont reconnus en Europe puisque le Rigofill Inspect est le seul bloc sur le marché à disposer des 3 avis techniques valables en Europe, CSTB en France, BBA en Angleterre et DIBT en Allemagne », signale Julien Pery, responsable Technique et développement Fraenkische France.

Les possibilités d’applications des Rigofill Inspect sont diverses. Les ouvrages ainsi formés peuvent recueillir provisoirement les eaux pluviales et les libérer après avoir retardé leur déversement (grand bassin de rétention). Ils peuvent aussi être utilisés dans le cadre de l'infiltration (puits d’infiltration, bassins d'infiltrations, tranchées drainantes), si les conditions sont requises : capacité d'infiltration du sol, qualité des eaux de ruissellement, ou encore vulnérabilité du milieu récepteur. Dans le cas de l'infiltration, l’ouvrage est entouré d’un géotextile anticontaminant poreux laissant l’eau percoler dans le sol, ou, dans le cas de la rétention, le dispositif est étanché par géomembrane (DEG) et peut même être équipé d'unités de pompage et de pilotage.

À noter qu’en combinaison des systèmes SAUL Rigofill Inspect, Fraenkische est le seul fournisseur à proposer son système de « Gestion intégrée des eaux pluviales® », véritable solution « tout en un » pour les problèmes de gestion des eaux pluviales. Ainsi au système Rigofill et Quadro se rajoute le Sedi Pipe, système de traitement des matières en suspension (jusqu’à 60 microns). C’est un système compact de sédimentation pour traiter les petites pluies avant infiltration, stockage ou rejet. « La sédimentation se fait dans un tube horizontal au moyen d'un séparateur de flux intégré. On obtient ainsi un effet d’épuration des matières en suspension. Or ces particules lient dans les eaux pluviales 90 % des polluants ! ». Une innovation que Fraenkische France installe de plus en plus depuis 2 ans. Un ouvrage traitant 13 ha de bassin-versant urbain (combinaison de 7 unités de traitement et d’un bassin d’infiltration de 200 m²) vient d’être installé à La Rochelle dans le cadre d'une offre globale de gestion intégrée des eaux pluviales au port des Minimes.

Hamon Thermal propose de son côté ses blocs Géolight qui permettent une circulation de l'eau à la fois verticale et horizontale. D’installation simple et rapide (1000 m² en 1 semaine), ils ne nécessitent pas d’éléments de liaison entre blocs. Ils sont fabriqués avec des matériaux de fin de vie (PVC recyclé), limitant ainsi l'émission

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de CO₂ dans l’atmosphère, et contribuant à l’amélioration du bilan carbone.
[Photo : Wateroof®, fruit du développement commun de Siplast et de Nidaplast environnement permet de retenir temporairement l'eau de pluie tout en conservant l'exploitation pleine et entière de la toiture terrasse.]
Rétention temporaire en toiture En zone urbaine, les bassins ou cuves de rétention ne sont pas toujours adaptés. Non seulement l’installation de tout l’équipement nécessaire est relativement coûteuse (pompe, installation électrique, canalisation supplémentaire, etc.), mais il convient aussi de prendre en compte le foncier immobilisé par les installations. Alternative plus économique, la rétention en toitures, qui représentent jusqu’à 20 % de la surface de nos villes, peut être une solution pour les bâtiments susceptibles de supporter une certaine charge. Alors que les normes actuelles de conception (NF DTU 43.1) limitent cette fonction aux toitures inaccessibles avec gravillons, un premier système de rétention en toiture accessible est désormais disponible : Wateroof®. Fruit du développement commun de Siplast et de Nidaplast environnement (groupe Etex), spécialiste de la gestion des eaux pluviales, ce système complet et techniquement validé permet de retenir temporairement l’eau de pluie tout en conservant l’exploitation pleine et entière de la toiture terrasse. Avec l’emploi de la plaque Nidaroo® structurée en nid-d’abeilles, Wateroof a un ratio de 0,036 kg de produit/kg eau stockée « soit une très faible densité pour un maximum d’eau retenue », explique Sophie Rousset-Rouvière. « Il permet en outre d’utiliser un produit en polypropylène ne contenant ni chlore ni plastifiant et issu à 60 % de matière recyclée. Il s’agit d’un système environnemental par excellence ».
[Photo : Les toitures et terrasses plantées, par leur capacité de rétention, d’évaporation et de relargage différé des eaux de pluies contribuent également à lutter contre les effets néfastes de l’imperméabilisation des sols. Chaque année, un toit végétal peut absorber jusqu’à 50 % de la quantité d’eau tombées sur sa surface.]
Les toitures et terrasses plantées, par leur capacité de rétention, d’évaporation et de relargage différé des eaux de pluies contribuent également à lutter contre les effets néfastes de l’imperméabilisation des sols. Chaque année, un toit végétal peut absorber jusqu’à 50 % de la quantité d’eau tombée sur sa surface. L’essor des systèmes de récupération Le prix du mètre cube d’eau distribué a sensiblement augmenté ces dernières années : globalement de 40 % entre 1995 et 2005. Parallèlement, 60 % de notre territoire souffre d’un manque chronique d’eau douce, une situation qui ne peut que s’aggraver du fait des changements climatiques qui s’annoncent. L’économie de la ressource en eau est devenue un enjeu de société. Pour y répondre, la France s’est fixé un objectif de 20 % de réduction de sa consommation d’ici 2015. D’où l’intérêt que peut représenter la valorisation de l’eau de pluie. Au-delà des usages déjà possibles, tels que l’arrosage extérieur, l’arrêté du 21 août 2008 autorise explicitement son utilisation pour certains usages bien précis à l’intérieur des bâtiments. Ainsi il est désormais possible de valoriser cette ressource pour l’alimentation par exemple des WC, poste générant des consommations non négligeables. Plusieurs fabricants parmi lesquels Graf, KSB, Wilo, Salmson, Xylem ou Bonna Sabla proposent des gestionnaires d’eau de pluie pour les immeubles collectifs et bâtiments publics. À l’instar de son système destiné aux usages résidentiels (Recupeo Home), Recupeo Master de Salmson est une solution compacte, clé en main, dotée d’une déconnexion avec le réseau d’eau potable en conformité à la norme EN 1717. « Le système comprend deux pompes, un réservoir tampon pour eau de ville, un collecteur d’eau de pluie, et un automatisme RCP (Rain Control Pro). Dès l’ouverture d’un point de puisage, une pompe se met en marche », rapporte Quentin Hérouel, Chef de produits chez Salmson, « si le besoin augmente, la seconde pompe se met en marche ». À la fin de l’utilisation, les pompes s’arrêtent en cascade.
[Photo : Hamon propose ses blocs Géofill qui permettent une circulation de l'eau à la fois verticale et horizontale. L'installation simple et rapide (1000 m² en 1 semaine) ne nécessitent pas d'éléments de liaison entre blocs.]
[Publicité : GRAF]
[Publicité : SIMOP]
[Publicité : Editions Johanet]
[Photo: PPE. Ozéo propose une solution Duo à partir d’une citerne de 6000 L associant les fonctions de rétention-débit de fuite et de récupération pour un usage extérieur ou intérieur.]
[Photo: Plasteau, filiale de Techneau, est devenue en quelques années le spécialiste des cuves de stockage en polyéthylène rotomoulé pour l’habitat, l’industrie et les collectivités.]
[Photo: Le Recupeo Master est le nouveau gestionnaire d’eau de pluie de Salmson pour les bâtiments collectifs et le secteur industriel.]
[Photo: Avaloir Innotek de Funke équipé d'une cartouche avec substrat épuratoire permettant de traiter les eaux de ruissellement jusqu'à 400 m² de surface (hydrocarbures et métaux lourds).]

Le gestionnaire intelligent bascule automatiquement sur le réseau d’eau de ville lorsque la cuve est vide. Ainsi le réseau de distribution est alimenté en permanence. Selon les besoins, Salmson propose le Recupeo L (équipé d'un réservoir de 150 litres) ou le Recupeo XL (réservoir de 400 L) selon la typologie du bâtiment. En habitat individuel, la société (intégrée au groupe allemand Wilo SE) propose par ailleurs sa station intermédiaire de relevage (SIR EC) des eaux claires et pluviales répondant à la norme EN 12050-2. Dans un contexte où les installations de solutions de rétention/infiltration ne cessent de se multiplier en France, Salmson propose également ses pompes submersibles (SHS - SBS) pour eaux claires. Autant de produits reconnus pour leur fiabilité et performance. En octobre 2011, c’est le Wilo-Rain system AF 400-2 MP 605 de la marque Wilo, qui a été retenu pour la récupération de l'eau de pluie du Groupe scolaire Buffon à Levallois.

La reconstruction du bâtiment, inscrite dans une démarche HQE, se veut un modèle en matière de développement durable avec toitures végétalisées, puits canadien, électricité et préchauffage de l’eau par énergie solaire. Assurant l’arrosage des espaces verts sans recourir au réseau municipal, l’installation redistribue l'eau stockée dans d’énormes bassins de rétention placés sous la serre et les cours de récréation. L'installation comporte deux pompes non autoamorçantes pour la récupération de l'eau de pluie sous forme de module compact.

Des systèmes de traitements et de valorisation

Pour les collectivités et les industries (hôtellerie, agriculteurs, abattoirs, etc.), Simop vient de lancer de son côté son Waterplug, un « Équipement compact (1,8 m x 1,2 m x 0,5 m), tout-en-un, Waterplug, qui comprend notamment », selon Aline Sanson, chef de produit eaux de pluie, regards, régulation, « un système de pompage, de filtration par charbon actif (pour enlever les odeurs et clarifier l'eau) et membranaire pour bloquer les MES ainsi qu’un traitement UV. Conforme à la norme EN 1717 (disconnexion eau de pluie – eau de ville) et à l’arrêté du 21 août 2008 (clarifiant les utilisations de l'eau de pluie), le dispositif est géré par un automate interrogeable à distance via GPRS ».

La société Graf vient de lancer, de son côté, sa nouvelle gamme de réservoirs monobloc, spécialement dédiée à la récupération de l'eau de pluie avec deux nouvelles contenances, 16 000 et 26 000 litres.

Pour répondre à la problématique de l’élimination des polluants sous formes particulaires (60 à 80 %) fixés sur les MES dans les eaux pluviales, Wavin France vient de lancer Wavin Certaro HDS, un décanteur hydrodynamique innovant qui élimine les MES, mais aussi les macro-déchets ainsi que les hydrocarbures, métaux lourds, substances nutritives, hydrocarbures aromatiques polycycliques et graisses sous forme particulaire. Tout nouveau également, Wavin.

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[Encart : Pour répondre à la problématique de l’élimination des polluants sous formes particulaires dans les eaux pluviales, Wavin France vient de lancer Wavin Certaro HDS, un décanteur hydrodynamique innovant qui élimine les MES, mais aussi les macro-déchets ainsi que les hydrocarbures, métaux lourds, substances nutritives, hydrocarbures aromatiques polycycliques et graisses sous forme particulaire.]

Pour répondre à la problématique de l’élimination des polluants sous formes particulaires dans les eaux pluviales, Wavin France vient de lancer Wavin Certaro HDS, un décanteur hydrodynamique innovant qui élimine les MES, mais aussi les macro-déchets ainsi que les hydrocarbures, métaux lourds, substances nutritives, hydrocarbures aromatiques polycycliques et graisses sous forme particulaire.

France vient de sortir son Wavin Certaro NS, séparateur d’hydrocarbures avec débourbeur intégré qui offre une dépollution des eaux pluviales par élimination des hydrocarbures sous forme libre (non particulaire). Les applications des séparateurs Wavin Certaro NS sont les aires de lavage, les zones de stockage et/ou de distribution de carburant. À noter que Wavin, au-delà de la notion de simple assembleur, propose son offre globale Intesio, qui s’adapte à tous les projets eaux pluviales. Elle est assortie d’un accompagnement technique et d’une assistance chantier, d’un agrément poseur « expert » et d’une garantie de 15 ans. Avec la solution Intesio intégrant les systèmes de dépollution Certaro, que ce soit sur un bassin de rétention ou d’infiltration, Wavin France garantit le volume net de rétention ou d’infiltration, le débit de fuite, et 100 % des débits dépollués, pendant 15 ans au maître d’ouvrage.

Le groupe FP propose pour sa part un système de valorisation de l’eau de pluie dont la gestion est assurée par un système de télégestion, Mém’Eau (eau de pluie/eau de ville). Complétant son offre globale de gestion et traitement des eaux pluviales, le groupe FP dispose aussi d’une station de filtration et de stérilisation (par UV). À noter que certains kits de récupération d’eau de pluie tels que ceux proposés par Sotralentz ou Simop sont constitués d’installations complètes intégrant filtres, lampes UV, pompes de surface et immergées, collecteur filtrant, piège à feuilles, kit de soutirage, etc. Bio-UV propose également un système de désinfection UV complet pour les particuliers souhaitant adjoindre un système efficace de potabilisation domestique à leur système de récupération des eaux de pluie : le Kit UV Home. Associant plusieurs filtres à eau avec un appareil muni d’une lampe UV (comparable à une lampe UV piscine), ce kit regroupe l’ensemble des éléments nécessaires à l’installation et à l’utilisation.

Xylem Water Solutions France propose de son côté les systèmes Aquada conçus pour désinfecter par rayonnement ultraviolet tous types d’eau, qu’elle soit potable, pluviale ou industrielle, en association avec des tamis filtrant et filtres à charbon actif. Ils peuvent donc être utilisés dans les habitations individuelles ou les bâtiments collectifs et industriels mais aussi pour les fontaines, l’irrigation et l’aquaculture.

Réguler et traiter les eaux de pluie

Pour éviter les inondations, les débordements générateurs de pollution, les changements de réseaux, et les surdimensionnements des bassins d’orage en amont de station, la régulation des eaux de pluie peut reposer sur l’utilisation d’un système de stockage tampon rejetant à débit régulé les eaux de pluie dans le réseau. Plusieurs fournisseurs comme Techneau, Hydrass, Hydroconcept proposent une gamme de régulateurs de débit permettant d’assurer un débit de fuite constant afin de ne pas saturer les canalisations en aval ou encore comme Wavin et ses systèmes intégrés dans un regard visitable, pré-calibré et prêt à poser. À ce dispositif de régulation, dont le débit de fuite est intimement lié aux caractéristiques locales, un autre système de stockage-utilisation peut être rajouté. Objectif : employer de l’eau de pluie à la place de l’eau potable dans un certain nombre d’applications comme l’arrosage des espaces verts, l’alimentation des WC… Ce type de solution répondant à la double fonction de stockage et de réutilisation de l’eau de pluie est couramment proposée. Ainsi pour les particuliers et les petits collectifs, la société Sebico propose sa gamme Pack.

Les systèmes Aquada de Xylem Water Solutions France sont conçus pour désinfecter par rayonnement ultraviolet tous types d’eau, qu’elle soit potable, pluviale ou industrielle, en association avec des tamis filtrant et filtres à charbon actif.

[Photo : sans légende]
[Photo : Appareil Aquada de Xylem Water Solutions France]
[Encart : Préserver la ressource et alléger les flux Les collectivités territoriales peuvent désormais mettre en place un service public de gestion des eaux pluviales urbaines et instaurer une taxe pour le financer. Le décret a été publié au Journal officiel du 8 juillet 2011. La taxe est due par les propriétaires publics ou privés des terrains et des voiries situés dans une zone urbaine ou à urbaniser. Elle est calculée sur la superficie des terrains et fixée par l’assemblée délibérante de la collectivité dans la limite d’un euro par mètre carré. Des abattements de 20 à 90 % pour les propriétaires reliant des dispositifs évitant le rejet des eaux pluviales hors de leur terrain sont prévus. Pour décider des ouvrages ou espaces qui peuvent constituer le système de gestion des eaux pluviales urbaines, les délibérations de la collectivité comptent pour instituer la taxe. Le précis d’assiette de cette dernière et d’encre les modalités de paiement doivent être déterminés. Il revient enfin en phase amont à une délibération de l’organe compétent de l’assemblée. Après le décret du 21 août 2008 encadrant la pratique de la récupération de l’eau de pluie, c’est le second document structurant la récupération des eaux pluviales. L’incitation à l’équipement de systèmes de récupération de l’eau de pluie revêtait donc deux objectifs : la préservation de la ressource d’une part et l’allégement des flux dans les réseaux urbains d’autre part.]
[Photo : La gamme Platine extra-plate de Graf, une grande facilité de pose pour un volume allant jusqu’à 75 000 litres.]

L’eau collectée vient en premier lieu remplir le volume de stockage inférieur destiné à être utilisé sur place, explique Luc Lary, Chef produits traitement des eaux chez Sebico. Puis elle remplit le volume de stockage tampon supérieur associé à son débit de fuite. L’avantage d’une telle configuration est que dès que le volume stockage utilisation n’est pas à son niveau le plus élevé, il est rempli le premier, ce qui limite de fait les rejets. Le volume maître est le volume de régulation qui est le plus souvent demandé par l’administration, alors que le volume de stockage-utilisation varie en fonction des utilisations prévues : arrosage, lavage, etc. Deux solutions techniques sont possibles : gravitaire avec débit régulé, ou, lorsque la topographie ne permet pas un rejet gravitaire, une solution par pompage pour assurer le débit de fuite demandé. « Le stockage double fonction doit devenir l’équipement “responsable” dans la gestion des eaux pluviales et la préservation des ressources naturelles », estime Luc Lary. « De fait, l’eau de pluie utilisée par exemple à des fins d’arrosage s’infiltre dans la parcelle, ce qui permet de recharger les nappes phréatiques. Le défi de demain. »

Car le développement des techniques alternatives qui visent à aménager des stockages temporaires au plus près des points de collecte et qui préconisent l’infiltration des eaux collectées afin de réalimenter les nappes est confronté à la problématique de la qualité des eaux dans des milieux sensibles.

Ces techniques sont caractérisées par une pollution chronique avec des concentrations en polluants significatives sur les paramètres MES, DCO, DBO, hydrocarbures, HAP et métaux lourds, liées principalement au lessivage des surfaces imperméabilisées. Basé sur des technologies maîtrisées depuis longtemps chez Saint Dizier Environnement, le Stoppol® est un concept innovant permettant de protéger le milieu naturel tout en proposant des procédures simples d’exploitation. Évalué par le GARTH (Communauté Urbaine de Bordeaux, SETRA, CETE) dans sa version initiale, le Stoppol® permet d’atteindre des performances épuratoires élevées sur l’ensemble des paramètres. Cet ouvrage de faible dimension, réalisé en matériau composite, s’implante au plus près des ouvrages de collecte. Sa conception lui permet de traiter l’équivalent d’une zone de ruissellement de 1 000 m².

Nidatreatment, procédé de stockage et de dépollution de Nidaplast Environnement, permet non seulement de stocker temporairement les débits de pointe engendrés par les gros orages, mais aussi de piéger par décantation, en amont de l’ouvrage, la pollution fixée sur les matières en suspension. De faibles dimensions, il s’intègre dans un regard rond ou carré et s’implante directement sur un réseau DN 300 au plus près des ouvrages de collecte. Il nécessite des visites périodiques afin de nettoyer le panier amont chargé d’intercepter les flottants et un curage une fois par an afin d’extraire les boues et les sables piégés et les produits flottants.

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