Trois ans après la publication des arrêtés de 2009, alors que bon nombre de dispositifs d'assainissement non collectif disposent, ou sont en passe de disposer de leur agrément, trois grandes familles d'installations sont aujourd'hui proposées : les filières dites classiques composées d'une fosse toutes eaux et d'un dispositif traditionnel d'infiltration dans le sol en place ou reconstitué, les filtres compacts et les microstations. Chaque solution présente des avantages et des inconvénients. Pour faire le bon choix, toute une série de critères sont à prendre en compte.
Réalisé par , Technoscope
Trois ans après la publication des arrêtés de 2009, alors que bon nombre de dispositifs d’assainissement non collectif disposent, ou sont en passe de disposer de leur agrément, trois grandes familles d’installations sont aujourd’hui proposées : les filières dites classiques composées d’une fosse toutes eaux et d’un dispositif traditionnel d’infiltration dans le sol en place ou reconstitué, les filtres compacts et les microstations. Chaque solution présente des avantages et des inconvénients. Pour faire le bon choix, toute une série de critères sont à prendre en compte.
Avec 5,3 millions de dispositifs, la France représente à ce jour environ 50 % du parc européen des installations d’assainissement non collectif (ANC). Ce mode d’assainissement concerne très largement les communes françaises de moins de 400 habitants. Autre caractéristique, un tiers des constructions neuves (près de 60 000 par an) sont également concernées par ce mode d’assainissement. Le taux de renouvellement du parc reste assez faible, de l’ordre de 1 %. Aujourd’hui, 70 % des installations seraient non « conformes ».
Pour vérifier ces installations, l’arrêté du 7 septembre 2009 a instauré un contrôle.
Obligatoire d’état de fonctionnement des installations. Selon qu’elles ont été réalisées avant ou après le 31 décembre 1998, le texte prévoit un diagnostic de bon fonctionnement et d’entretien ou une vérification de conception et d’exécution. À la suite de sa mission de contrôle, la commune restitue un rapport de visite au propriétaire.
Lorsqu’un risque sanitaire ou environnemental est dûment constaté, elles doivent faire l'objet d’une remise en état par le propriétaire dans les quatre ans à compter de la date de notification. En revanche, si aucun risque avéré n’apparaît, l’obligation de travaux est reportée à la vente du bien immobilier, l’acquéreur étant tenu d’engager des travaux de mise en conformité dans un délai d’un an après la réalisation de l'acte de vente.
Suite à la loi du 12 juillet 2010 dite Grenelle II, les arrêtés sont en cours de révision pour prendre en compte les notions de dangers pour la santé et de risques de pollution de l’environnement pour les installations existantes d’Assainissement Non Collectif. « Le problème réside dans les définitions qui seront données à ces notions. Cela donnera le niveau de réhabilitation des dispositifs et posera la question des installations ne présentant pas de risques ou de dangers mais qui présentent une non-conformité », rapporte Jérémie Steininger, secrétaire général de l'IFAA (Industriels Français de l’Assainissement Autonome).
Par ailleurs, il faut savoir que « Les SPANC ont pris de l’avance sur le terrain et c’est une excellente nouvelle, cependant les pratiques sont très hétérogènes dans la réalisation des diagnostics ». Avec pour conséquence immédiate, une prise en compte variable de mêmes états ou de mêmes fonctionnements de dispositifs d’un endroit à un autre du territoire. « Face à ce constat, nous avons décidé avec la FP2E (Fédération Professionnelle des Entreprises de l’Eau) et quelques partenaires de construire un référentiel de diagnostic des installations ANC, sous forme d’un accord AFNOR. Ceci pour avoir un support uniforme dans le contrôle et dans le diagnostic. Mais pour l’heure, nous ne savons pas comment ces documents seront pris en compte », précise Jérémie Steininger (Voir à ce sujet EIN n° 346).
En matière de financement, la situation est également assez hétérogène. « Chaque agence de l’eau mène sa propre politique d’aide au financement de l’ANC, généralement sans aide directe aux particuliers. Certains Conseils généraux apportent également une aide à la réhabilitation, mais rien n’est unifié. À noter cependant, qu’en 2012, la situation devrait évoluer avec le prochain programme des agences de l'eau qui comportera une nouvelle politique d’ANC avec des budgets dédiés à cette action ». Une chose est sûre, pour l’instant, le taux de renouvellement du parc des installations est trop faible. Et pour cause, on ne dispose pas de levier réglementaire pour obliger un propriétaire à engager des travaux ou changer d’installation si elle est obsolète. L’ANC repose donc avant tout sur la bonne volonté des particuliers. Au niveau technologique, les filières de traitement ne manquent pas : filière dite tra-
…ditionnelle (fosses toutes eaux classiques, réseau d’épandage avec filtre à sable) ou dispositif compact (système filtrant sur sable, zéolithe, coco ou laine de roche), ou de type microstations…
Filières traditionnelles : des solutions qui ont fait leurs preuves
Installées dès le début du XIXᵉ siècle, ces filières bénéficient d’un long retour d’expérience. Elles mettent en œuvre un traitement par fosse toutes eaux recevant l’ensemble des eaux usées domestiques associé à un traitement par le sol en place ou reconstitué (tranchées ou lit d’épandage, filtres à sable vertical et horizontal, tertre d’infiltration). Même si leur entretien reste limité, la filière traditionnelle n’échappe pas à la nécessité d’un entretien régulier. Ainsi, une vidange de la fosse en moyenne tous les 4 ans est indispensable, tandis que le préfiltre, les boîtes de répartition et de bouclage ainsi que le système d’épandage doivent être régulièrement vérifiés et nettoyés pour éviter les problèmes de colmatage. De tels contrôles sont d’autant plus nécessaires que les sols ne vieillissent pas tous de la même façon. Ceux appartenant à la catégorie des sols perméables vieilliront par exemple plus rapidement que les sols sableux, avec, en corollaire, une efficacité moindre du système d’épandage.
Sur ce type de filières, Sotralentz, Sebico, Premier Tech Aqua Purflo ou Stoc Environnement proposent des filières complètes (fosse septique avec préfiltre intégré et filtre à sable drainé ou non drainé), mais aussi des périphériques (préfiltres, chasses, bacs dégraisseurs…) et des accessoires (regards, rehausses, kits filtres) permettant de retenir de manière optimale les flottants, protégeant ainsi la filière en aval du colmatage (épandage et filtre à sable).
« Premier Tech Aqua Purflo propose des modèles disposant de certaines améliorations, comme des préfiltres haute performance (PF 17), équipés du Connecteur de Préfiltre Sécurisé (le “CPS”, sorte de guillotine qui ferme la sortie de fosse toutes eaux durant l’entretien du préfiltre). L’ensemble de ces dispositifs protège activement la filière en aval du colmatage (épandage et filtre à sable). Outre cette innovation, nous avons développé des systèmes de couvercles que seuls des professionnels peuvent ouvrir. Un avantage majeur en termes de sécurité », souligne Nicolas Lecomte Gueziec, Responsable marketing.
Les alternatives aux procédés extensifs existent depuis de nombreuses années. Ils sont constitués le plus souvent d’un ensemble reposant sur une fosse toutes eaux et un massif filtrant. Jusqu’à l’arrêté de 2009, ils ne pouvaient être installés, pour la plupart, que sur avis dérogatoire.
Des systèmes compacts reposant sur différents médias
Sebico propose son Septodiffuseur (2 à 20 eqH), récemment agréé (voir EIN n° 349). « Il s’agit d’un dispositif constitué d’un prétraitement amont dimensionné de la même façon qu’une filière traditionnelle dans lequel il n’y a pas recirculation, ni retour de boues. Un appareil répartiteur alimente des unités septodiffuseurs qui sont constituées d’un géotextile espacé par des éléments en PEHD, où se fixent les bactéries qui vont dégrader les effluents. Un concept qui permet d’avoir une surface d’épandage de 1,67 m²/eqH contre 5 m²/eqH pour une filière traditionnelle filtre à sable », explique Luc Lary, Chef de produits traitement des eaux chez Sebico. L’entretien du système correspond pour l’essentiel à la vidange de la fosse dont les boues ne doivent pas dépasser 50 % du volume utile. Le préfiltre doit être inspecté tous les 6 mois et les tuyaux de répartition nettoyés tous les ans à l’aide d’un petit furet suivi d’un passage d’un simple jet d’eau. Ces opérations peuvent être effectuées par le propriétaire lui-même en faisant appel toutefois à un…
prestataire agréé pour la vidange de la fosse. Un aspect important, car l'expérience montre que les propriétaires qui participent à l'entretien de leur matériel y portent également plus d'attention ce qui favorise sa pérennité. Chez Sebico, « nous considérons que ce mode d'assainissement doit perdurer, car ses atouts sont importants » indique Luc Lary. « Il ne consomme pas d'énergie, ne comporte pas d’organes électromécaniques. Son bilan investissement/coût de fonctionnement en fait l'un des systèmes les plus avantageux sur le long terme ».
Plusieurs autres dispositifs sont disponibles comme par exemple le filtre compact d'Eparco Assainissement, précurseur en la matière, le compacto-diffuseur de Ouest Environnement, les filtres compacts proposés par Biorock, Stoc Environnement ou encore le Zéomop de Simop. « Compact, facile à mettre en place, d'une durée de vie de 10 à 15 ans, l'entretien du dispositif est très simple », assure Christophe Letranchant, Chef produit assainissement autonome chez Simop. « Il repose sur une inspection et un nettoyage au jet du tube de collecte et à une vérification des conduites de ventilations ».
Le principe de fonctionnement de ces filtres est assez simple : les matières solides ou les matières en suspension les plus lourdes contenues dans les eaux usées se déposent dans le fond de la fosse toutes eaux, tandis que les matières flottantes et les graisses forment un chapeau en surface (flottants).
Les eaux ainsi prétraitées sont dirigées vers un système filtrant propice au développement de bactéries capables d'éliminer les matières organiques. Le grand avantage de ces systèmes est leur compacité. À titre d'exemple, un système compact (5 EH) est constitué d'un massif filtrant s'étendant sur 5 m² contre 25 m² de filtre à sable dans les filières traditionnelles.
Premier Tech Aqua Purflo (APC et Calona Purflo) propose des systèmes compacts avec filtres coco. Livrés prêts à poser, ils conviennent à la fois pour le neuf et la réhabilitation. Formule fiable en toutes conditions, notamment pour la réhabilitation de dispositifs défectueux. « Les copeaux de coco représentent un milieu filtrant non affecté par les variations d'utilisation saisonnière ou les contraintes climatiques », souligne Nicolas Lecomte Gueziec. Rustiques, fonctionnant sans énergie ni appareil électromécanique, les filières avec filtre compact coco ont des performances stables et sont économiques dans leur utilisation. « Nous disposons d'une large gamme de plus de 20 modèles, bénéficiant tous d'agréments ministériels, répondant à des besoins particuliers. Epurfix (5 à 7 EH, PEHD) très léger et robuste, est idéal pour les espaces restreints ou d'accès difficile, Epurflo (5 à 20 EH, polyester armé), facile à manutentionner et bénéficiant d'une forte résistance mécanique, répond à des besoins de traitement plus importants, parfois en 1 seule cuve (modèle Maxi, avec fosse intégrée, agréé jusque 17 EH). Precoflo (5 EH) en béton, est adapté aux terrains difficiles avec nappes phréatiques affleurantes. Epurfix, Epurflo et Precoflo (Maxi jusqu'à 17 EH) sont parmi les rares dispositifs agréés à pouvoir être installés pour fonctionner
en intermittence (maisons secondaires), en toutes conditions (même en zone de nappes phréatiques).
Précurseur dans la proposition du dispositif tout intégré, avec entretien des dispositifs (voir EIN 340), Premier Tech Aqua Purflo dispose d'une structure de service spécialisée, couvrant tout le territoire, s'inspirant directement de l’expérience nord-américaine (plus de 50 000 installations suivies depuis 15 ans). Chaque filtre est localisé et « tracé » pendant toute sa durée de vie (en moyenne 10 ans). Son suivi est sauvegardé dans une base de données. Premier Tech Aqua Purflo propose une offre de service à la carte, prenant en charge tout ou partie de l’exploitation de la filière d'ANC. Cette prestation cible préférentiellement le filtre, son fonctionnement, le nettoyage du préfiltre et la mesure de boues de la fosse toutes eaux.
« Lorsque le milieu filtrant arrive en fin de vie, au bout de 10 ans environ (suivant utilisation), il peut être facilement extrait par pompage puis remplacé sans travaux, et en utilisant les très larges trappes d’accès, précise Nicolas Lecomte Gueziec. Le milieu filtrant usagé est alors envoyé en centre de compost où il est valorisé (compost de haute qualité pour le végétal). »
Un atout majeur en termes de développement durable. Coût du système : « un investissement initial de 6 500 à 8 000 € environ, pour un coût global sur 15 ans de 11 500 € (5 EH) ». Sont compris dans le prix : le renouvellement du milieu filtrant (pompage, remplacement, envoi en centre de compost, …). Un budget sans surprise qui comprend l'investissement, la maintenance, le programme d’entretien annuel et la mesure des volumes de boues.
Les solutions Biorock® sont conformes à la norme européenne EN 12566-3 et française avec l'agrément 2010-026. Le système est composé d'une fosse toutes eaux (qui peut être existante, sur dérogation) pour la décantation primaire, et d'une unité de traitement qui permettra aux bactéries de se développer et de traiter les eaux usées. L'unité Biorock® ne requiert pas d’électricité et est ventilée naturellement, d’où une tranquillité dans le fonctionnement permanent et une installation simple et sûre. « Biorock® peut être installé pour fonctionner par intermittence, nous réalisons donc de nombreuses installations en résidences secondaires », précise Raphaël Filippetto, Biorock Assainissement. L'entretien est également très simple : il consiste à inspecter le préfiltre de la fosse toutes eaux deux à trois fois par an et à vérifier la bonne répartition des effluents dans l’unité de traitement. Le propriétaire peut effectuer ces opérations lui-même. La vidange de la fosse toutes eaux est à faire lorsque le niveau de boue atteint 50 % du volume de celle-ci.
Le Zeofiltre, filtre à massif de zéolite fabriqué par Stoc Environnement, se compose quant à lui de deux bacs de 2,5 m² (soit 5 m² au total) de filtration sur lit de zéolite (50 cm). Livré en kit, il ne nécessite pas d'engin de levage. Particularité : l’Oxybox, située entre la fosse 5 000 litres et les 2 bacs zéolite, sert de préfiltration aux quelques matières qui sortent de la fosse (prétraitement en amont), évitant les risques de colmatage des filtres et garantissant ainsi la pérennité de ces derniers. De plus, cette Oxybox, testée par le CSTB dans le cadre de l'agrément des filières Oxyfiltre 9 et 17, permet une bonne répartition des effluents dans les 2 bacs (1 entrée – 4 sorties). Les fils d’eau sont réglables manuellement (par des excentriques) et très simplement même en cas de mouvement de terrain. Par défaut, Stoc Environnement propose la fosse Oxystar 5 000 de chez Sotralentz en amont de ce filtre, réputée pour son très bon abattement de pré-traitement (important dans le cas d'une filtration compacte).
L'Assainissement Autonome propose de son côté des filtres compacts à base de laine de roche.
« Nos filières Compact’O 4ST2, 5ST2 et 6ST2 sont agréées pour les habitations de 4, 5 et 6 EH, en condition d'utilisation intermittente ou permanente », indique Laurent Jeanne. « Ces filières disposent d'un dispositif breveté de mesure de perte de charge, fonctionnalité permettant d'évaluer l’état d’encrassement du filtre et ainsi de réaliser des entretiens préventifs. » En développement actuellement, une offre de services à l’entretien sera prochainement proposée par l’entreprise qui travaille par ailleurs à la possibilité de pouvoir installer des filières en présence de nappes phréatiques. Les coûts d’investissement et de pose d'une filière Compact’O ST2 peuvent varier de 6 500 à 9 500 € selon les modèles, la région et la complexité du chantier.
Microstations : des avantages et des inconvénients
Les microstations sont considérées comme des systèmes de traitement à part entière depuis l’arrêté de 2009. « Nouvelles en France, elles sont bien plus répandues depuis des dizaines d’années en Europe du Nord et particulièrement en Allemagne », souligne l’Association des Professionnels des Micro Stations (APMS). Aujourd’hui, près de 45 dispositifs ont reçu un agrément ministériel accordé suite à une évaluation technique par des organismes certifiés (CERIB, CSTB...). (Voir à ce sujet EIN n° 340).
Avec une progression de l’ordre de 15 % chaque année, le marché des microstations – aujourd'hui très concurrentiel – est en plein boum. Il comprend une cinquantaine d’acteurs, dont Eloy Water, Neve Environnement, Sotralentz, Simop, Sebico, SIMB, Stoc Environnement, Obio Environnement, Franceaux, Graf, Epur, Phyto Plus Environnement, L’Assainissement Autonome ou Eauclin.
Pour un investissement de départ de l’ordre de 15 à 20 % moins important (en moyenne de 4000 €) que les systèmes filtrants, ces dispositifs présentent l’avantage d’être ultra-compacts. De fait, les étapes de prétraitement et de traitement des eaux usées se retrouvent le plus souvent dans une seule et même cuve.
Trois familles de microstations peuvent être différenciées selon leur principe de fonctionnement : à boues activées (bactéries dans le milieu hydraulique), à cultures fixées (bactéries sur un support) et les systèmes SBR (réacteur biologique séquentiel). Ces derniers intègrent une régulation plus sophistiquée permettant de mieux supporter les variations de charge (jusqu’à 500 eqH). Contrairement aux deux autres solutions, les opérations que sont la décantation, l’aération et la clarification se déroulent de manière séquentielle. La gamme Actibloc de Sotralentz fonctionne selon ce principe, tout comme Klaro de Graf ou Airoxy d’Eloy Water.
La micro-station Klaro de Graf assure une épuration des eaux à 99 % qui repose sur le système SBR et convient pour des installations allant de 2 à 200 EH.
« L'une des plus faciles à installer du marché, se distingue par des résultats épuratoires exceptionnels », souligne Thierry Koerckel, directeur technique chez Graf. Spécialiste de l’épuration, la société Graf est en cours d’agrément sur toute sa gamme de 2 à 18 EH.
La gamme Biostep d’Obio Environnement fonctionne quant à elle selon le principe des boues activées « dans des applications de 2 à 300 eqH », souligne Eric Renard, chez Obio Environnement.
La filière Bioxymop de 1 à 6 EH de Simop est basée sur le principe IFAS (integrated film activated sludge), qui est un mixte entre le système boues activées et culture fixée. « Ce procédé permet de tirer tous les avantages de ces deux technologies, explique Christophe Letranchant, Simop : rendement épuratoire élevé, faible production de boues, système compact, variations des charges acceptées ».
La microstation Bioxymop ne consomme que 190 kWh/an, ce qui en fait l'une des moins énergivores du marché. Monocuve, l'installation de cette microstation est rapide et simple. Cette gamme sera
NDG Eau propose sa microstation XXS agréée 4 EH (modèle 6 EH attendu fin 2012) rotomoulée en une seule pièce de deux couches de polyéthylène entourant une couche de polyuréthane. Cette structure unique donne à la cuve NDG Eau sa légèreté (510 kg), une bonne étanchéité et une grande résistance. Elle peut être posée en hors sol, en semi-enterrée, en terrain difficile, en présence de nappe, sous voirie… sans nécessiter l’utilisation d’engins de chantier coûteux et lourds.
Étendue prochainement jusqu’à 50 EH. Pour garantir le bon fonctionnement de cette filière, Simop propose une mise en service ainsi qu’un contrat d’entretien. Pour les filières de 50 à 400 EH, Simop propose la filière Oxymop, une microstation à boues activées, développée dans une cuve en polyester compartimentée en un bassin d’aération suivi d’un clarificateur en aval d’un décanteur primaire. « Conçue pour traiter les rejets de 50 à 400 EH, cette microstation repose sur le principe de l’aération prolongée », indique Christophe Letranchant.
De son côté, Eloy conçoit et fabrique des stations d’épuration depuis plus de 25 ans. Son bureau d’études maîtrise la plupart des procédés de traitements biologiques. « Selon notre expérience, la boue activée (classique ou SBR) est plus adaptée au semi-collectif (plus de 50 EH) », explique-t-on chez Eloy. « C’est la culture fixée qui répond le mieux aux attentes et aux contraintes de l’assainissement non collectif (moins de 50 EH). Ce procédé est compact, performant et économique : faible consommation énergétique, entretien aisé, fréquences de vidange espacées… ».
Toutes trois bénéficient de l’agrément national. La biologie est fixée sur supports tubulaires verticaux à larges ouvertures prévenant ainsi tout colmatage conforme à la norme NF EN 12255-7. L’oxygénation est optimisée par diffusion de micro-bulles. La convection des eaux usées au travers des structures chargées de biomasse permet une optimalisation des performances, exclut tout risque de colmatage et dispose de dimensions compactes mono-cuve. « La technique produit environ 90 fois moins de boues secondaires qu’une filière à culture libre », explique-t-on chez Epur. La technique se caractérise par un entretien particulièrement réduit se limitant au remplacement du filtre à air du surpresseur une fois par an et à une vidange qui se situe, en valeur statistique moyenne, à une fois tous les trois ans. Autre caractéristique de la technique : sa très faible sensibilité aux variations de charges et de sous-charges. Dernière génération épuratoire, le procédé bénéficie de plus de 25 ans d’expérience et de centaines de milliers de références en Europe et en France. Un réseau de proximité assurant les services entretien et SAV d’une vingtaine de dépositaires en France permet de garantir aux utilisateurs et entrepreneurs les assistances techniques et commerciales attendues.
Tricel propose pour sa part des systèmes à culture fixée de 1 à 500 EH, dont la FR6 (1 à 6 EH) agréée. « La Tricel se veut simple, robuste et fiable, indique François Le Lan, directeur général de l’usine Tricel France. Simple, parce que la Tricel est prête à poser, que la culture fixée offre un procédé autorégulateur pour répondre efficacement aux variations de charges, et qu’elle ne comporte que très peu d’équipements électromécaniques. Robuste, parce que ces équipements (compresseur, diffuseur, …), sans membranes ni électronique, sont ce qui se fait de mieux sur le marché, quand la cuve en PRV est garantie 20 ans. Fiable, parce que simple et robuste, justement, mais aussi grâce à notre réseau de partenaires distributeurs exclusifs qui sont tous des spécialistes de la microstation, et qui assument entre autres les mises en service et le SAV pour assurer la traçabilité et un fonctionnement optimal. »
Les distributeurs spécialisés d’Eloy France offrent aux professionnels et aux particuliers un service de qualité et de proximité. L’entretien des produits est assuré par Eloy France sur l’ensemble du territoire.
Chez Epur, la gamme Biofrance® procède de la filière culture fixée immergée aérobie. Elle se décline en cuves béton fibré, en cuve PEHD rotomoulée ou en cuves polypropylène mécano-soudée, bénéficiant toutes trois de l’agrément national.
le bon entretien des stations ».
Toujours en cultures fixées, Eauclin propose sa microstation mono-cuve type 6, l'une des premières à avoir obtenu l'agrément ministériel (2010-011) pour 6 équivalents habitants. Parmi ses avantages, une structure solide en PEHD double peau qui lui confère une bonne résistance mécanique, une grande compacité et de grands volumes (volume utile 5 700 L) limitant les fréquences de vidange : fosse toutes eaux 2 700 L, réacteur 2 200 L, clarificateur 800 L.
La gamme Simbiose « Produit en Bretagne » est une gamme de microstations à culture fixée très performante grâce à la gestion des flux hydrauliques au cœur d’un système sans pièce mécanique immergée. Agréées (2010-021 & 2011-024), compactes et faciles à poser, les microstations Simbiose 4 et Simbiose 5 ont l’avantage d’être dotées de fils d’eau d’entrée et de sortie hauts. Cet avantage a pour effet d’éviter dans la plupart des cas une pompe de relevage (il est à noter qu’une pompe de relevage nécessite un coût supplémentaire en termes d’entretien et de consommation électrique). La compacité des stations Simbiose, dans le cas d’une rénovation d’ANC, limite l'impact des travaux sur les aménagements extérieurs.
Outre ses microstations à boues activées simples (gamme Oxy), Stoc Environnement propose également les filières Oxyfiltre avec l'Oxyfiltre 5 (déjà agréée), Oxyfiltre 9 et 17 (demande d’agrément en cours). Ce sont des microstations à boues activées complétées par des minis-filtres (de 1,4 m² à 5 m² à base de filtration sur zéolite), ce qui a permis à Stoc Environnement d’obtenir un agrément complet avec la possibilité de fonctionnement par intermittence (résidence secondaire), mais également l'installation possible en cas de nappe phréatique à faible profondeur (résistance à l’écrasement). De plus, les résultats microbiologiques ont été mesurés, ce qui permet, selon accord des services compétents, un rejet en milieu sensible. À noter également que le relevage est intégré sur demande dans le mini filtre (pas de poste de relevage supplémentaire) et qu'un kit irrigation sous pression nommé « Irrigo » peut compléter l’installation, afin de réutiliser les eaux usées traitées par infiltration et évapotranspiration. Stoc Environnement proposera également courant 2012 sur ces filières Oxyfiltre la filtration membranaire nommée Membrano, permettant un traitement de la bactériologie pour réutilisation des eaux usées traitées.
Quant à Salher, leur gamme de produits cible les besoins épuratoires des petites collectivités de 50 à 3 000 EH et propose des stations d’épuration en PRFV fonctionnant selon le principe des boues activées (gamme OXI-REC) et à cultures mobiles (gamme BIO-DEP). « Les cultures mobiles présentent un atout majeur car en incorporant un support mobile à l'intérieur du réacteur biologique, nous améliorons considérablement les résultats épuratoires par rapport aux filières classiques tout en réduisant la taille des équipements » explique-t-on chez Salher. De même, Salher offre la possibilité d’intégrer dans leurs filières compactes à boues activées et à cultures mobiles des systèmes de réduction d'azote et de phosphore.
Avec Biokube, Sébico propose une microstation à cultures fixées immergées composée de deux cuves : un prétraitement
Dimensionné selon les critères des filières traditionnelles avec stockage des boues recirculées et une cuve assure les fonctions traitement et clarification. « Les microstations correspondent à une demande du marché, c’est certain. Mais il faut savoir, avertit Luc Lary, qu’elles nécessitent des précautions. En cas de mauvais entretien et maintenance, les dysfonctionnements peuvent être plus conséquents que sur une filière classique ».
En particulier, leurs performances peuvent chuter rapidement si les vidanges ne sont pas effectuées régulièrement. D’où l’importance dans la pratique de bien suivre les instructions des constructeurs car le volume de stockage des boues peut varier dans des proportions importantes selon les systèmes.
Pour répondre à cette problématique d’exploitation, Sebico propose une mise en service du dispositif et un contrat d’entretien consistant en une visite annuelle pour surveiller le bon fonctionnement de ses Biokube.
« Les microstations sont loin d’être la panacée », estime à titre personnel Luc Lary. « Elles ont leur place mais pour des situations très spécifiques, lorsque les filières traditionnelles ne peuvent être installées ». De fait, elles présentent un certain nombre d’inconvénients puisqu’elles nécessitent une alimentation électrique (ce qui les rend non éligibles au prêt à taux zéro), ne sont pas toujours adaptées aux utilisations intermittentes bien que les critères déterminant l’utilisation en intermittence ne soient pas encore clairement définis, et fonctionnent avec des équipements électromécaniques (compresseurs, suppresseurs etc.) susceptibles de tomber en panne. « On a ce qu’il faut au niveau technologique pour répondre à chaque configuration », estime toutefois Luc Lary. Toute la difficulté, pour les particuliers comme pour les petites collectivités, est de choisir le dispositif le mieux adapté à leurs besoins.
Choisir le dispositif le mieux adapté à leurs besoins
« Le choix d’un dispositif d’ANC doit répondre à trois grandes familles de critères », indique Jérémie Steininger. « Des critères techniques de faisabilité liés à l’habitation doivent être pris en compte, des critères liés à la parcelle, et des critères de caractérisation des filières ».
Concernant les critères liés à la maison, il s’agit de définir avant tout la taille nominale du dispositif de traitement en équivalent habitant. Il convient de savoir également si des travaux d’agrandissement sont prévus et si l’habitation est à usage principal ou secondaire.
Concernant les critères liés à la parcelle, il faut définir la surface maximum disponible pour le dispositif d’assainissement et la surface qui reste disponible en prenant en compte les projets d’aménagements (garage, piscine, potager...). Il faut également vérifier la présence ou non d’eau dans le sol : inondabilité, présence de nappe phréatique, puits, contraintes climatiques particulières... Autre point déterminant, les rejets. Il est essentiel de savoir à quelle profondeur se trouve la canalisation de sortie des effluents. Où sont rejetées les eaux pluviales ? Ensuite, il faut qualifier l’aptitude du sol à traiter, à infiltrer ou irriguer.
Certains fabricants, comme Graf, disposent dans leur gamme de produits différentes solutions telles que modules et tunnels d’épandage. « Avec nos produits, nous pouvons répondre à toutes les problématiques d’épandage/rétention », précise Dominique Lacombe,
Directeur commercial chez Graf.
D'autres critères entrent également en jeu comme la pente du terrain, la possibilité de rejet au fossé ou dans un ruisseau et également l'accessibilité à la parcelle.
Enfin, concernant la caractérisation des filières, de nombreux paramètres doivent être pris en compte. Le système met-il à l'air libre les effluents ? Comment s'intègre-t-il dans la parcelle ? Nécessite-t-il une ventilation particulière ? Consomme-t-il de l’énergie électrique ? Comporte-t-il un système d’alarme ? Comment et à quelle fréquence se déroule son entretien ? Quelle est la liste de consommables nécessaires à son fonctionnement ? Quel est le contenu et le coût du contrat d’entretien annuel ? Quel est le coût réel du dispositif sur 15 ans ? Le système est-il éligible à l’éco-prêt ? ... Autant de questions clés à se poser avant de sélectionner une filière. « Il est important de ne pas considérer uniquement le coût d’investissement mais aussi les coûts d’exploitation des dispositifs » souligne Jérémie Steininger. L'entretien est trop souvent négligé, alors que toutes les filières, quelles qu’elles soient, doivent faire l'objet d'un entretien périodique régulier pour fonctionner de façon optimale (Voir à ce sujet E.L.N. n° 340). Pour aider particuliers et petites collectivités à prendre des décisions en toute connaissance de cause, « Un guide d'aide au choix des filières est en cours d’élaboration dans le cadre du plan d'action national ANC (PANANC) », souligne Luc Lary. « Sa mise en ligne sur le site web du ministère est prévue pour 2012 ». Une source d'information primordiale.
La filière plantée de roseaux : une alternative innovante en ANC
La filière plantée de roseaux AutoEpure® du Réseau Innovea, basée sur le principe de l'épuration écologique, est une alternative innovante en matière d’ANC.
AutoEpure® est la première filière plantée de roseaux agréée par le ministre de l'écologie. C'est également un dispositif breveté qui peut s'adapter à une capacité allant de 5 EH à 20 EH. Le Réseau Innovea, développé par la société Cultisol, est dédié exclusivement au développement et à la commercialisation de la filière AutoEpure®. L'objectif étant la création d'un réseau d'affiliés agréés, finement sélectionnés et recrutés sur des critères qualitatifs afin de permettre une bonne organisation de la distribution et de la commercialisation de la filière, tout en garantissant conseil et professionnalisme pour les particuliers.
AutoEpure® est également une filière sûre pour le particulier, car le Réseau Innovea effectue un contrôle qualité permanent à travers une supervision accrue de la qualité d'installation.
Elle présente un bon rapport qualité/prix avec une intégration paysagère parfaite, véritable atout décoratif au sein du jardin. Son entretien est facile et peu contraignant. Elle est compacte car elle comporte un seul bassin et pas de clôtures autour du filtre. Le coût estimatif à l'investissement d'une filière AutoEpure®, d'une capacité de 5 EH, se situe entre 7 500 et 9 000 €, dans des conditions standards.
La filière AutoEpure® s’appuie sur la valeur ajoutée des plantes, à savoir l'apport d’oxygène et le pouvoir de décolmatage. Les eaux usées circulent sur deux niveaux de « lits plantés » de roseaux dans lesquels l'eau subit deux traitements successifs et complémentaires. Par ailleurs, les plantes se nourrissent des sous-produits de l'épuration et favorisent le développement des micro-organismes, responsables de l’épuration.