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Pollutec Horizons 2007 déploie une offre transversale pour accompagner les mutations du secteur de l'environnement

30 novembre 2007 Paru dans le N°306 à la page 49 ( mots)

Pollutec Horizons se déroulera du 27 au 30 novembre 2007 au parc des expositions de Paris-Nord Villepinte. Pendant 4 jours, plus de 40.000 décideurs et prescripteurs de l'industrie et des collectivités locales viendront découvrir les innovations présentées par les 1.500 exposants en matière de prévention et de traitement des pollutions et s'informer sur les enjeux environnementaux d'aujourd'hui.

Le secteur de l'environnement a connu ces dernières années d'importantes mutations. La prise de conscience de l'existence d'un environnement tout à la fois fragile et dégradé, nécessitant intérêt et protection s'est enfin imposée. Dans le même temps, la perception des problématiques environnementales a évolué grâce à une sensibilisation et une connaissance plus approfondie des grands enjeux environnementaux. La préoccupation environnementale, autrefois locale ou régionale, est devenue globale du fait de l’apparition de nouveaux enjeux comme par exemple le changement climatique, mais aussi grâce à une meilleure connaissance des interactions des milieux dans lequel l'homme évolue : l'air, l'eau, le sol, les ressources naturelles, la faune, la flore, les écosystèmes et la biosphère.

[Photo : À Pollutec Horizons, l'offre remplacera le traditionnel découpage en secteurs éco-industriels au profit de 12 secteurs articulés autour des grands enjeux environnementaux du moment.]
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[Encart : Un nouveau village dédié à la photocatalyse Peu consommatrice d’énergie, permettant d’obtenir une excellente minéralisation des polluants organiques et ne générant que de faibles rejets secondaires, la photocatalyse constitue une solution d’avenir prometteuse dans d’innombrables domaines tels que l’eau potable, la dépollution des effluents, le traitement des odeurs… Concrètement, le phénomène photocatalytique repose sur l’irradiation d’un catalyseur (le dioxyde de titane, TiO₂) par des rayonnements photoniques (UV). Il se produit alors une réaction d’oxydoréduction dégageant des radicaux libres (radicaux OH•). Ces radicaux attaquent les polluants organiques en présence d’oxygène et les dégradent, par oxydation successive, en composés minéraux non toxiques.]

Historiquement, les marchés de l’environnement ont suivi. Autrefois cloisonnées, ses différentes composantes telles que l’eau, les déchets, l’air, le bruit ont tendance à se rejoindre à mesure que sont mises en évidence les nombreuses interactions qui les régissent. À une approche compartimentée des thématiques environnementales s’est peu à peu substituée une approche multicritères, transversale, globale, qui permet de mieux comprendre – et conséquemment de mieux prendre en compte – les différentes interactions qui régissent la plupart des problématiques environnementales. Pollutec a choisi d’accompagner ces évolutions en dépassant l’approche strictement technique liée au traitement et à la prévention des pollutions et en s’ouvrant à des problématiques plus globales pour mieux coller aux attentes des visiteurs.

Des problématiques plus globales pour mieux coller aux attentes des visiteurs

L’irruption de nouveaux enjeux liés à la raréfaction des ressources, aux changements climatiques ou au renchérissement des coûts de l’énergie a fait apparaître la nécessité de mettre en place des stratégies beaucoup plus globales. Au sein des collectivités ou des entreprises, qu’elles soient publiques ou privées, émergent ainsi des politiques qui visent tout à la fois à économiser l’eau et l’énergie, valoriser la matière, réduire les gaz à effet de serre, prévenir les risques sanitaires, acheter éco-responsable…

De cette évolution découle la nouvelle présentation de l’offre à Pollutec, qui remplace le traditionnel découpage en secteurs éco-industriels au profit de douze secteurs articulés autour des grands enjeux environnementaux du moment : traitement des pollutions (eau, déchets, air, sols), analyse-mesure-contrôle, gestion des fluides et des réseaux, optimisation des ressources, énergies et changements climatiques, prévention et gestion des risques, développement durable, urbanisme et environnement, transport et logistique, réglementation-audit-conseil, prévention et protection des milieux naturels et du patrimoine culturel… L’offre s’enrichit par ailleurs de nouvelles thématiques liées aux sujets d’actualité largement développés : valorisation matière, énergies renouvelables (avec un accent particulier sur le biogaz et la géothermie), maîtrise de l’énergie, bâtiment HQE, lutte contre les gaz à effet de serre (bilan carbone, mécanisme de développement durable), mobilité urbaine, photocatalyse, éco-conception, protection des milieux naturels, santé et environnement…

Le secteur de l’eau et ses domaines connexes ne sont pas épargnés par ces évolutions : au-delà des thèmes traditionnels liés au traitement des pollutions, de nouvelles problématiques apparaissent, liées aux tensions observées ces dernières années dans le domaine de la disponibilité de la ressource ou à la montée des préoccupations sanitaires.

Des thématiques nouvelles

Le cas des eaux pluviales illustre bien cette évolution. En quelques années seulement, le regard porté sur les pluviales a considérablement évolué. Jadis considérées comme une menace, comme un déchet dont il fallait se débarrasser au plus vite, les eaux pluviales ont peu à peu acquis le statut de ressource qu’il faut récupérer et valoriser. Elles ont acquis une valeur en termes d’aménagement mais aussi une valeur d’usage qu’il faut s’attacher à valoriser. Si bien qu’aujourd’hui, la gestion des eaux de pluie est un secteur en plein développement en France. Il concerne la gestion des inondations : au plan économique, on a pris conscience du fait qu’il était bien plus avantageux d’aménager un quartier en tenant compte dès sa conception de la gestion des eaux pluviales plutôt que de construire ensuite, à grands frais, les infrastructures destinées à le protéger des inondations. Il concerne aussi la récupération des eaux de pluie : les collectivités, les pre-

[Photo : La variation de fréquence, encore trop peu répandue dans le domaine de l’eau, permet d’optimiser les consommations énergétiques.]
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[Photo : L'instrumentation elle-même, par la somme d'informations qu'elle apporte, permet d’optimiser les process en ajustant, grâce à un suivi beaucoup plus fin des étapes de traitement, les consommations d’énergie, de réactifs, etc.]

maires, ont pris conscience de l’intérêt qu’elles pouvaient avoir à récupérer cette ressource. Elles sont depuis peu suivies par les industriels qui commencent à envisager utiliser cette ressource au sein de leur process. Pollutec Horizons répondra à leur besoin d'information par un nouveau village mis en place avec l'IFEP (Industriels Français de l’Eau de Pluie) et la CNATP (Chambre nationale de l'artisanat et des travaux publics). Ce village offrira à la fois un espace de présentation des équipements et produits autour d'une dizaine d’entreprises, une zone d’expertise animée par l'IFAA et le CNATP (informations, conseils, aspects réglementaires, mise en place au niveau national du label QualiPluie, ...) et une série de conférences spécifiquement axées sur trois exemples d’application : le projet de jardin botanique de Bordeaux, une installation sur le toit d’un bâtiment résidentiel et une autre en milieu industriel.

Le recyclage des eaux et la réutilisation des eaux usées font également désormais partie des préoccupations des exploitants. Bien qu'elle bénéficie de nombreux atouts pour promouvoir la réutilisation des eaux usées épurées (REUE), la France accumule depuis presque deux décennies une série de retards impressionnants. Mais les choses commencent à bouger. On a pris conscience du fait que son intérêt ne se limitait pas à la mobilisation de ressources supplémentaires de bonne qualité. Elle contribue également directement à la protection des milieux en préservant les ressources et en réduisant les rejets de nutriments et de polluants dans le milieu récepteur. À ce titre, et même sans besoin en ressources supplémentaires, la REUE commence à être considérée, en France, comme une mesure de protection environnementale à part entière.

Autre sujet de préoccupation croissante pour les exploitants, l'empreinte écologique des ouvrages de gestion de l’eau avec, en corollaire, la question cruciale de l’énergie.

La question cruciale de l’énergie

Bien des ouvrages de gestion de l'eau fonctionnent aujourd'hui de la même façon qu'il y a quarante ans. Dans un contexte d’énergie rare et chère, ce n’est ni acceptable, ni durable. Pour de nombreux gestionnaires de réseaux, l’optimisation des rendements énergétiques est une question centrale. Il en va de même pour les exploitants d’usines de production d'eau potable ou de stations d’épuration : au sein de ces ouvrages, le poste énergie est le plus important en terme de dépense brute, hors main d’œuvre. Le fait d’avoir dû multiplier les étages de traitement pour répondre aux objectifs fixés par la directive ERU et la DCE a eu des impacts importants sur les consommations énergétiques. Comment diminuer sensiblement les besoins en énergie tout en assurant un niveau de traitement toujours plus élevé ? Les réponses existent. Certaines sont d’ordre technique et concernent l'ensemble des ouvrages. C'est le cas de la variation de fréquence pour les équipements électrotechniques, encore trop peu répandue dans le domaine de l'eau. D’autres réponses consistent en un regain d’intérêt pour des filières telles que la méthanisation qui permettent d’utiliser l’énergie produite par le process épuratoire tout en générant moins de boues. Dans le domaine des boues justement, le séchage solaire associe dans bien des cas de bonnes performances à des coûts avantageux en investissement comme en fonctionnement.

Dans tous les cas et sur toutes les étapes de traitement, qu'il s’agisse d’eau potable, d'eaux industrielles ou d’eaux usées, l’optimisation des process doit permettre de tirer le meilleur parti possible des équipements en limitant au maximum les consommations énergétiques. Là aussi, les outils existent et sont financièrement et techniquement très accessibles, même pour les ouvrages de tailles modestes. La télégestion, la supervision, les automatismes permettent par exemple de gérer le fonctionnement des équipements selon la tarification de l'énergie et de surveiller toute consommation anormale liée à un éventuel dysfonctionnement des process. L'instrumentation elle-même, par la somme d’informations qu'elle apporte, permet d’optimiser les process en ajustant, grâce à un suivi beaucoup plus fin des étapes de traitement, les consommations d'énergie, de réactifs, etc.

Autant dire que dans ce contexte, un suivi attentif et constant des innovations technologiques s'avère essentiel. En présentant dans les pages qui suivent plus d’une soixantaine de nouveautés essentiellement dédiées à la thématique eau et visibles sur le salon, ce dossier a pour objectif de faciliter la tâche des visiteurs. Il constitue également le complément indispensable du « Guide des Nouveautés Techniques » également distribué sur le salon. Que ceux de nos lecteurs qui n’auraient pas la possibilité de pouvoir se rendre sur le salon ne s'inquiètent pas : ils peuvent d’ores et déjà retrouver cette sélection (ainsi qu'une compilation de plus de 300 autres nouveautés !) sur le site internet de la revue (www.revue-ein.com) et y disposer ainsi de toutes les informations utiles pour contacter les exposants.

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