À toutes les étapes du cycle de l'eau, l'optimisation des coûts d'exploitation, de la maintenance et de la sécurité des installations sont au c'ur des problématiques des exploitants. La supervision figure parmi les outils qui permettent d'atteindre ces objectifs. Alors que les éditeurs de logiciels n?ont de cesse d'enrichir leurs produits pour les rendre plus conviviaux et plus faciles à utiliser, on observe le développement de solutions adaptées aux petites unités.
Réalisé par , Technoscope
À toutes les étapes du cycle de l’eau, l’optimisation des coûts d’exploitation, de la maintenance et de la sécurité des installations sont au cœur des problématiques des exploitants. La supervision figure parmi les outils qui permettent d’atteindre ces objectifs. Alors que les éditeurs de logiciels n'ont de cesse d’enrichir leurs produits pour les rendre plus conviviaux et plus faciles à utiliser, on observe le développement de solutions adaptées aux petites unités.
D'abord dédiés aux sites de production d’eau potable ou aux stations d’épuration de grande taille, les outils de supervision sont désormais utilisés pour gérer des réseaux comprenant une multitude de petites unités (postes de pompage, de relevage, déversoirs d’orage, etc.) disséminées sur un territoire parfois très étendu. Cette évolution est devenue possible grâce aux progrès engrangés en matière d’acquisition, de traitement et de transmission d’informations au niveau des dataloggers, des postes locaux de télégestion, des automates programmables, et grâce aux avancées enregistrées dans le domaine des technologies de communication qui apportent désormais, en plus du RTC (réseau téléphonique...)
commuté), des solutions diversifiées reposant sur le GSM/GPRS (envois de SMS), ou sur l’Internet (ADSL, wifi, transmission quasi en continu et envoi des courriels). « Beaucoup de nos clients utilisant notre solution logicielle Panorama souhaitent faire évoluer leurs installations en intégrant les petites unités sous la même supervision que celle utilisée sur les grandes installations afin d'avoir une vision globale de leurs moyens de production », indique Arnaud Pichard, responsable marketing chez Codra, éditeur de Panorama. « Pour cela il est nécessaire que la supervision permette cette évolution : souplesse d’architecture, facilité de réutilisation des développements antérieurs, augmentation du nombre de variables, etc. »
Les outils de supervision qui n'ont plus grand-chose à voir avec ce qu’ils étaient il y a seulement dix ans ont profité de l’ensemble de ces innovations et peuvent collecter une masse de données de plus en plus importante. Les progrès de l'informatique en termes de puissance de calcul mais aussi de graphismes ont permis d’améliorer l’exploitation et la présentation des informations : gestion des alarmes, conservation des historiques, rédaction de bilans... L'offre s'est donc adaptée aux attentes des clients avec le lancement de solutions conviviales à la portée de non-spécialistes de l'informatique.
Dans le même temps, des outils de communication susceptibles de fédérer des parcs hétérogènes sont apparus. Une solution de supervision basée sur un réseau de routeurs industriels de type eWON ou MIOSBOX permet de combiner les avantages d’une architecture centralisée (analyse et gestion multi-sites, génération de rapports et de bilans consolidés) à ceux d’une architecture décentralisée (télégestion des interventions, redondance, télédiagnostic, télémaintenance, etc.).
eWON prépare actuellement la sortie d’un tout nouveau produit, qui sera présenté sur Pollutec 2012, un serveur VPN qui permettra de centraliser toutes les connexions permanentes avec des sites distants ou isolés équipés d'un eWON. Ce produit permettra de connecter n’importe quel SCADA avec des sites distants équipés d’un eWON et d’automates programmables. La valeur ajoutée de cette solution sera de fournir toute l’architecture de communication permanente avec tunnels VPN ainsi que l’interface de communication avec les automates programmables.
« Mioswater » est le fruit de la collaboration entre les sociétés Mios et On Solution. C’est une solution architecturée autour d’un puissant processeur avec un moteur multiprotocoles, la « Miosbox » qui dispose d'une capacité de stockage importante, de 8 à 64 Go. Le logiciel de supervision Ignition™ est installé en local sur la « Miosbox ». « Mioswater » intègre toutes les fonctions de base, solution idéale pour les petites supervisions (entre 25 et 100 sites distants) et une solution très ouverte qui permettra une grande ouverture avec le monde des SCADA et des automates.
Pour les exploitants d’installations “vitrines” dans les grandes agglomérations comme pour les moyennes et petites structures, les enjeux sont cruciaux. En effet, la supervision permet tout à la fois de répondre à la réglementation tout en assurant la gestion d’un ouvrage à un moindre coût.
Premier défi : la pression réglementaire. L’autosurveillance dans le domaine de l’assainissement et la sectorisation pour la distribution de l’eau potable incitent par exemple fortement les collectivités ou les exploitants à se doter d'un outil de supervision. « Les systèmes informatiques sont aujourd'hui incontournables pour exploiter les données brutes collectées dans les équipements de plus en plus nombreux dans les stations », rapporte Arnaud Judes chez Areal, société éditrice du logiciel de supervision Topkapi.
Le deuxième défi concerne la réduction des coûts d’exploitation grâce à des économies d’énergie en évitant des fonctionnements inutiles, en détectant les dysfonctionnements, ainsi qu’en réduisant les coûts de maintenance. « La supervision peut être une solution efficace pour mettre en place une maintenance optimisée », souligne Grégory Guihéneuf chez Wonderware, société éditrice d’InTouch, le premier logiciel de supervision créé en 1987 sous Microsoft Windows.
Pour les exploitants d’installations dans les grandes agglomérations comme pour les moyennes et petites structures, les enjeux sont cruciaux : la supervision permet tout à la fois de répondre à la réglementation en assurant la gestion d’un ouvrage au moindre coût.
Par exemple, pour la surveillance et l’entretien d’un équipement isolé, envoyer un technicien sur place pour une intervention effective d’un quart d’heure peut nécessiter plusieurs heures d’immobilisation et donc représenter un coût important. Or la supervision offre la possibilité de réduire ces coûts, en permettant une surveillance à distance très fine notamment des équipements tournants comme les pompes. Dans un contexte où la pression sur la rentabilité et l’optimisation du fonctionnement des équipements s’est fortement accrue, le marché de la supervision n’a cessé de croître ces dernières années.
De multiples solutions logicielles
L’offre en matière d’outils de supervision est diversifiée et peut désormais répondre à un vaste éventail de besoins. Les intervenants se divisent schématiquement en deux catégories. Ceux qui proposent des systèmes de supervision généralistes ouverts, et ceux qui offrent des logiciels dédiés ou propriétaires issus de l’expérience de certains opérateurs. Les solutions dédiées sont proposées par les grands de la télégestion, comme Lacroix Sofrel (PCWin poste central de télégestion), Perax (suite logicielle Arlequin), Mios, Tbox ou Wit, qui revendique pour ses automates TwinY et E@sy des capacités de supervision pour des petites installations. L’ensemble de ces systèmes disposent de fonctions d’aide au pilotage complètes, permettant de suivre le rendement des réseaux et de contrôler les indicateurs de l’exploitation : consommation, ILP, ILC... « Même si ces solutions ne s’adaptent qu’à une seule marque de systèmes de télégestion et de télérelève, elles restent particulièrement appréciées des petites collectivités, d’une part grâce à leur coût tout à fait abordable et d’autre part grâce à leur rapidité et leur simplicité de mise en œuvre, souligne Alain Cruzalebes, Président de Perax. Ainsi, le superviseur Arlequin s’auto-configure par simple connexion avec les satellites Perax qui lui sont connectés. Un éditeur graphique ergonomique permet en quelques clics de créer ses propres vues à partir de cartes, photos ou dessins en fonds d’écrans, en utilisant une bibliothèque prédéfinie d’objets animés. Sa gestion de flux RSS permet de visualiser en temps réel les événements et alarmes du réseau ; des incrustations d’images en provenance de webcams TCP/IP permettent de surveiller à distance les sites sensibles comme des dégrilleurs afin d’assurer la sécurité des personnes et des ouvrages lors des télécommandes. La prise en main du système complet ne nécessite que quelques heures et son utilisation pour l’exploitation est quasi immédiate. »
Mios se positionne de son côté depuis 2008 sur une approche innovante dans le domaine de la télégestion qui vise à offrir un concentrateur ou contrôleur intelligent interopérable compatible de tous les superviseurs métier (Topkapi, Intouch, Panorama E2). Ceci est rendu possible par l’ouverture fonctionnelle du contrôleur qui communique suivant les grands standards. Le contrôleur ou MiosBox peut être dédié par exemple à la supervision d’un réseau d’assainissement ou d’une station d’épuration, supervision réalisée en local ou à distance en tout point du réseau.
De plus, la solution MiosBox offre toutes les grandes fonctions (acquisition, traitement métier, archivage, transmission) dans un même boîtier qui, grâce à sa base de données interne et à son serveur Web, facilite toute communication avec la base de données de l’utilisateur ou de l’exploitant.
L’intégration d’un produit externe comme celui développé par On Solution démontre l’ou-
qui n’ont plus grand-chose à voir avec ce qu’ils étaient il y a seulement 10 ans, peuvent aujourd’hui collecter une masse de données de plus en plus importante. Les progrès de l’informatique en termes de puissance de calculs mais aussi de graphismes ont permis d’améliorer l’exploitation et la présentation des informations.
Ouverture du produit (voir encadré). Enfin la MiosBox permet de réaliser la levée de doute par image et vidéo, au-delà du simple pilotage des données. C’est un produit adapté pour piloter un ensemble de sites de petite ou moyenne taille avec une gestion flexible de la supervision d’un site à l’autre.
Concernant les solutions généralistes ouvertes, cinq éditeurs de logiciels se partagent le marché : Areal (logiciel Topkapi), ARC Informatique (PcVue), Codra (Panorama), Elutions (ControlMaestro) et Wonderware (InTouch). Les logiciels sont vendus sous forme de licence, selon le nombre de variables traitées et selon le nombre de postes utilisateurs. Un même logiciel peut concerner une ou plusieurs installations de production ou un réseau plus ou moins complexe. Adaptés au domaine de l'eau au travers de modules spécifiques, ces outils sont distribués dans de nombreux pays.
Wonderware, logiciel le plus utilisé dans le monde (Analyse 2011 de l'ARC Advisory) revendique une base installée de plus de 785 000 licences, ainsi qu’une présence dans 28 000 sites dans le secteur de l'eau. Codra, éditeur français, revendique une grande proximité avec ses clients. « Notre qualité de service est reconnue par tous les utilisateurs », rapporte Arnaud Pichard. « La pérennité que nous proposons avec Panorama reste parmi les plus performantes du marché ».
Il existe également une troisième voie entre les solutions de constructeurs d’équipements de télégestion et celles des éditeurs indépendants. Ainsi, avec son serveur d’applications utilisant la puissance et l'ouverture des bases SQL et des technologies web, son mode de licence par serveur illimité en clients et en variables, Ignition by Inductive Automation™ distribué par On Solution est un produit de supervision innovant. Ses fonctionnalités s’étendent des fonctions d’acquisitions (OPC-UA et télégestion), d’historian SQL, d’IHM et de reporting à la publication d’applications pour les mobiles. Le tout en une seule installation pour Windows, Linux ou MAC OS X, avec zéro déploiement (web server) et sur des machines physiques ou virtualisées (cloud).
Adapté au monde de l'eau avec Teletrack, ce sont toutes les fonctions de surveillance, de conduite, d’astreinte, de reporting et de maintenance qui sont disponibles quels que soient les équipements de télégestion ou industriels raccordés (Sofrel, Wit, Perax, Napac, Ijinus, Siemens Ethernet, Ethernet/IP, Modbus TCP…).
La technologie web d'Ignition permet en outre d'intégrer des fonctions de cartographie, de météo, de gestion des coûts ou de GMAO par l’intermédiaire de services web pour réaliser un système global de gestion des installations, petites, moyennes ou grandes.
Le modèle économique avantageux (licence par serveur), la facilité d’installation, de déploiement et de maintenance (installation en 2 minutes, configuration et déploiement centralisés) et la souplesse de ses architectures (embarqué, licence serveur ou SaaS) sont à prendre en compte en plus de sa richesse fonctionnelle intrinsèque.
Quoique non dédiées, l'innovation est venue dernièrement des solutions généralistes qui ont su s’adapter aux contraintes des exploitants de petits sites.
Des offres adaptées aux petites et moyennes structures
Areal, par exemple, a enrichi sa gamme de solutions Topkapi avec une nouvelle
offre simplifiée dédiée à la supervision des réseaux d’eau potable et d’assainissement. Baptisée Topkapi TG, elle repose sur un poste central de télégestion qui répond au besoin de contrôle/commande pour des applications mono-protocole pouvant gérer de quelques stations à plusieurs dizaines. Elle propose en option des fonctions étendues du type consultation à distance par navigateur web, gestion d’astreinte, éditions de bilans, et acquisition de données par messages SMS. « Topkapi TG permet de répondre aux applications de télégestion mono-protocole entrée et moyenne de gamme à un coût attractif pour les collectivités ou les exploitants souhaitant contrôler à distance leurs équipements et centraliser leurs données d'exploitation », précise Arnaud Judes. Topkapi TG vient en complément de l’offre traditionnelle Topkapi Vision qui permet de gérer simultanément plusieurs protocoles de communication distincts et qui propose des architectures multipostes redondantes et client/serveur.
Par ailleurs, pour les applications “temps réel” (supervision des usines de production d'eau potable et des stations d’épuration de petites et moyennes tailles), Areal propose la gamme Topkapi Basic version monoposte mono-protocole (1 pilote de communication temps réel au choix). « Tout comme la gamme Topkapi TG, elle hérite des fonctions standards de la gamme traditionnelle Topkapi Vision pour la communication en temps réel avec les automates industriels (Schneider, Siemens, Rockwell Automation, ...) et propose en option des fonctions étendues de type consultation à distance par navigateur Web, gestion d’astreinte, éditions de bilan ».
Panorama E2, développé par Codra, permet la mise en œuvre de composants configurables. « Au sein d’une architecture utilisant uniquement les standards informatiques, nous facilitons l’intégration et nous assurons la pérennité de l'application », souligne Arnaud Pichard. « Les objets, fonctions standards de supervision, fournies par le logiciel constituent les fonctions élémentaires qui permettent à l’outil de s’adapter aux besoins du client ». Parmi les objets génériques et configurables proposés par Codra, des objets fonctionnels dédiés au traitement de l’eau (process, acquisition, archivages, alarmes) et d’exploitation (synoptiques, courbes, ...). Tous sont indépendants du protocole utilisé (Lacroix Sofrel, MIOS, Ijinus, Wit) et des constructeurs. De cette façon, Panorama ne dépend pas des solutions présentes sur site, des évolutions matérielles ou des élargissements de périmètres intégrant de nouveaux matériels.
ControlMaestro 2010 d’Elutions dispose de son côté d'un pilote de communication dédié pour permettre le dialogue avec la gamme S500 de Lacroix Sofrel pour les applications de contrôle, automatismes et gestion à distance d’installations techniques : réseaux d’eau potable, d’assainissement, ouvrages de gestion de l'eau, etc. Devant le besoin croissant des petites et moyennes installations de s’équiper d'une supervision pour un meilleur fonctionnement, Elutions a pris soin d’adapter son offre de licence, et ce, tant en terme de fonctionnalités et de facilité d’intégration qu’en terme de coût d’acquisition.
ARC Informatique spécialiste du SCADA
(Supervision, control and Data Acquisition) a conçu son progiciel de supervision PcVue de façon à être indépendant des ténors du marché des automatismes. PcVue peut être utilisé pour gérer à distance en temps réel le fonctionnement de stations d’épuration et d’usines de production d’eau potable. Les données traitées par PcVue sont affichées également dans des vues animées, les synoptiques. Les informations recueillies sont traduites dans des objets standards PcVue (objets événements et objets d’alarmes pour les données « tout ou rien », exploitation de courbes pour les données analogiques) puis archivées dans des bases de données en vue de leur exploitation. L’un des principaux atouts de la solution PcVue réside dans la facilité d’utilisation de l’interface graphique, permettant de configurer plus rapidement les synoptiques et les objets qu'une solution de supervision SCADA traditionnelle. Ce qui contribue à réduire de manière significative les coûts et les temps de déploiement de l'application.
Rockwell Automation est arrivé plus récemment sur le marché de la supervision. L’industriel spécialiste de la gestion en temps réel se positionne avec son logiciel d’interface homme machine (IHM) compatible Internet FactoryTalk ViewPoint pour la supervision de sites distants sans surveillance. Les utilisateurs peuvent accéder aux informations d’usine critiques sous forme d'affichages graphiques, tableaux de bords et rapports diagnostiques et prendre des décisions en temps et lieu opportun. La fourniture de ces informations via un navigateur internet sécurisé constitue un moyen économique et facile à gérer d’atteindre les utilisateurs éloignés. « Par le passé, cela pouvait s'effectuer seulement sur site, mais de nos jours, les opérateurs peuvent utiliser un navigateur pour procéder instantanément aux ajustements nécessaires même s’ils sont sur un autre site, dans la salle de commande ou en déplacement », précise Olivier Vallée, spécialiste process chez Rockwell Automation. « Ainsi, la dernière version de notre logiciel permet aux administrateurs de gérer et contrôler les accès au système et aux paramètres machine depuis l'extérieur de l'usine ».
« ArchestrA System Platform » de Wonderware est une plateforme indépendante des systèmes de contrôle commande qui permet de se connecter à tout type de système — locaux ou distants. Très évolutive dans le nombre d’équipements à superviser, cette plateforme de SCADA peut gérer de 250 à 1 000 000 Entrées/Sorties avec le même logiciel. « ArchestrA System Platform » est par ailleurs évolutive en termes d’architecture informatique. « Une même application peut être distribuée sur plusieurs sites géographiquement distribués sur un territoire », précise Grégory Guihéneuf. « Ce qui donne la possibilité à l'exploitant de conduire ces installations depuis son site en employant son interface de supervision locale, mais aussi de contrôler depuis un point centralisé (système d'hypervision) un nombre important de sites à sa charge. Contrairement aux autres solutions du marché, l'hypervision de sites que nous proposons est réalisée à partir d’une seule et unique application centralisée sur un ou plusieurs serveurs ».
Lancée en 2003, ArchestrA System Platform ne cesse d’évoluer. Et Wonderware continue d’enrichir son offre en proposant un certain nombre de modules d’intégration comme pour la GMAO. « À partir d'un événement process — un changement d’état, ou une alarme par exemple —, ce module permet de déclencher dans le
De nouvelles solutions pour répondre à tous types de besoins
Grâce à ses écrans synoptiques intégrés, l’automate e@sy de Wit dispose nativement de ses propres fonctions de supervision. L’exploitant peut y consulter ses synoptiques mais aussi ses alarmes, historiques, courbes graphiques, comparaison de valeurs, bilans et tableaux de bord... « Cela économise non seulement le coût d’un superviseur mais aussi la maintenance du poste informatique dédié à la supervision », souligne Paul Raad, Responsable des Ventes chez Wit. Autre avantage, l’édition de bilans d’exploitation qui pourront être envoyés automatiquement aux collectivités ou faire l'objet d'une consultation à distance via une interface personnalisée. Lorsque l’installation comporte plusieurs sites distants ou pour des besoins d’archivage conséquents, Wit propose e@sy’pilot, son superviseur avec web serveur intégré. Il permet de :
- Bénéficier de la puissance d'un PC au niveau archivage et outils graphiques ;
- Restituer les informations sous forme de tableaux de bord ;
- Mettre en place un second niveau de process et d'alerte ;
- Posséder une vue personnalisée via des synoptiques ou autres courbes graphiques ;
- Exporter et imprimer sous différentes formes la donnée.
« Un logiciel de GMAO un ordre de travail », explique Grégory Guihéneuf. D’où la possibilité de mise en œuvre d’une maintenance conditionnelle, permettant à l’opérateur de mieux collaborer avec le service maintenance. « C'est un outil précieux pour les exploitants qui doivent gérer plusieurs sites distants, car il leur permet de mieux organiser leur tournée de maintenance et d’anticiper d’éventuelles défaillances ». Pour compléter les fonctionnalités de la plateforme ArchestrA, Wonderware propose également d’autres modules comme Corporate Energy Management (pour la gestion d’énergie), ArchestrA Workflow (pour l'aide à l’exploitation) et Wonderware Intelligence (pour la mise en œuvre de tableaux de bord dynamiques multi-sources).
Autre caractéristique importante, les données de la plateforme ArchestrA peuvent être intégrées avec d'autres logiciels comme la cartographie (SIG) à l'image de ceux proposés par Gismartware ou l’analyse avancée des alarmes. Wonderware s’appuie pour cela sur plusieurs partenaires éditeurs.
Comme Esri pour l’intégration entre le SCADA et le système de cartographie, permettant de localiser un équipement sur une carte et de rapidement identifier son état de fonctionnement grâce à des données temps-réel provenant de la plateforme ArchestrA. Ou encore comme UReason pour réduire la charge cognitive des opérateurs notamment au travers d’une gestion d’alarmes plus efficace. « Un très grand nombre d’alarmes par heure peuvent être déclenchées sur un process, alors qu’un opérateur ne peut en traiter que 6 par heure selon les recommandations de l’EEMUA. Grâce à l'outil d’analyse UReason que nous proposons, nous pouvons savoir celles qui sont prioritaires et ainsi anticiper les problèmes tout en guidant l’opérateur dans la résolution. Cette fonctionnalité est très appréciée des exploitants ».
Autre spécificité, Wonderware est le seul éditeur dans le domaine de l’informatique industrielle à avoir été validé et certifié sur les environnements virtualisés tels que VMware et Microsoft Hyper-V. « Ces nouvelles architectures informatiques apportent aux exploitants davantage de flexibilité et plus de rapidité lors de la remise en condition opérationnelle des installations » indique Grégory Guihéneuf. « Un point clé car 70 % des applications que nous installons sont aujourd'hui dans des environnements virtuels ». Enfin, l'entreprise a développé un groupe pour gérer la cyber-sécurité. Wonderware s’est organisé pour conseiller ses clients sur les architectures à mettre en œuvre pour palier les éventuelles attaques informatiques. En France, Wonderware s'appuie sur 230 intégrateurs pour paramétrer ses logiciels.
Petites et grandes installations : de nombreuses références sur le terrain
L’offre Topkapi TG d’Aréal a été installée sur la ville de Tréguier (22) par la société Cegelec pour la gestion de son réseau de distribution d’eau potable, sur la ville de la Réole (33) par la société Spie ainsi qu’à Mitry Mory (77) par l’entreprise Semeru. De même, le syndicat des Eaux de Saint Hilaire Cottes (62) et le syndicat intercommunal à vocation unique de la région d’Onnaing (59) ont été dernièrement équipés d'une solution Topkapi.
Topkapi a également été choisi par de grosses agglomérations comme la supervision des réseaux d’assainissement du Conseil Général 92 ou celui du Grand Nancy qui mettent en œuvre des architectures avec serveurs d’acquisition redondants en communication avec plusieurs centaines d’équipements et plusieurs dizaines de postes clients interconnectés en technologies clients lourds, légers ou web.
De son côté, ControlMaestro d’Elutions a été choisi par IRSTEA Bordeaux pour développer un outil de modélisation des réseaux de distribution d’eau.
De son côté, le service de l'eau de la Communauté Urbaine de Strasbourg (CUS) qui
a pour mission de produire et distribuer l’eau potable pour 12 des 28 communes de la CUS, a fait le choix de la solution ControlMaestro d’Elutions pour la sectorisation de son réseau.
Eau de Paris qui distribue de l'eau potable auprès de 4 millions de personnes, utilise un système de supervision Wonderware. Son logiciel InTouch intègre un plan détaillé de l’installation du réseau hydraulique ainsi qu'une intégration vidéo permettant aux opérateurs d’avoir une vision globale, mais aussi détaillée de l'installation, présentée sur un mur d'images de grandes dimensions.
Le PcVue d’ARC Informatique est, quant à lui, implanté sur l'usine de production d'eau potable de Super Rimiez exploitée par Veolia Eau, près de Nice. Dans le cas de Super Rimiez, le logiciel gère à la fois les processus de contrôle et de surveillance sur le site principal mais aussi sur les sites secondaires. Le réseau de contrôle et de télésurveillance mis en place ne comprend pas moins de 26 terminaux SCADA qui procèdent à l’acquisition d’environ 50000 variables provenant de 400 automates. Pour ce faire, pas moins de 1800 synoptiques et 600 objets ont été configurés.
Codra s’appuie de son côté sur des centaines de partenaires et intégrateurs pour la réalisation de ses projets, enregistrant de belles références à l'international avec, par exemple, le projet de dessalement d’eau de mer de Souk Tleta en Algérie qui assure déjà la production et la distribution d’eau pour 330000 consommateurs. Panorama E² s’adapte aux toutes petites structures et permet l’évolution vers une gestion multi-sites. « C'est un outil unique assurant la continuité des dispositifs industriels avec des licences allant de 100 variables jusqu’à 150000 et illimité pour certaines structures nécessitant des capacités plus importantes » indique-t-on chez Codra. En France, Panorama équipe par exemple la Société des Eaux de Marseille, qui compte 750 installations (800 équipements) ou encore Marne Aval, comprenant 450 sites télégérés, sans pour autant atteindre les limites de l’outil...
De son côté, Rockwell Automation a implanté sur la station d’épuration de Bruxelles nord (1100000 EH) 4 serveurs de supervision redondants RSViewSE, 17 clients de supervision dans les différentes sous-stations, 3 clients de supervision double-écrans au poste de commande comprenant 350 vues synoptiques, 16000 alarmes et 180 courbes d’historique.
La gestion des données « process » avec liaison vers le Niv3 se fait via RS SQL : 3000 tags sont archivés. Le reporting journalier et hebdomadaire est assuré grâce à RSHistorian et la centralisation de la gestion de l'instrumentation via FieldCare.