En plus du respect bien évidemment nécessaire de la réglementation, un traitement efficace et optimal des eaux de piscines doit assurer un bon niveau de confort pour les baigneurs et le personnel d'exploitation tout en limitant les quantités d'eau et les consommations d'énergies nécessaires pour y parvenir. Les techniques permettant d'arriver à ce résultat existent.
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En plus du respect bien évidemment nécessaire de la réglementation, un traitement efficace et optimal des eaux de piscines doit assurer un bon niveau de confort pour les baigneurs et le personnel d’exploitation tout en limitant les quantités d’eau et les consommations d’énergies nécessaires pour y parvenir. Les techniques permettant d’arriver à ce résultat existent.
Comment obtenir une eau conforme à la réglementation sans que les substances chimiques utilisées pour la traiter ne portent atteinte à la santé des baigneurs et des personnels d’exploitation ? Tel est le dilemme permanent auquel se trouvent confrontés les exploitants des quelque 3500 piscines publiques qui accueillent chaque année en France près de 20 millions de baigneurs. Globalement, toutes les enquêtes menées par les autorités de contrôle comme l’Afsset constatent un taux de conformité satisfaisant de la qualité des eaux de piscines par rapport à la réglementation, notamment sur les paramètres microbiologiques.
Les problèmes concernent plutôt les
risques physico-chimiques dus aux oxydants utilisés aux fins de désinfection tels que les dérivés du chlore, du brome ou de l’ozone qui peuvent interagir avec les composés organiques azotés apportés par les baigneurs et former de nombreux sous-produits tels que du chloroforme ou certaines chloramines, notamment les trichloramines. Ces substances, produites par l’association du chlore et de solutions contenant de l’ammoniac (urée, sueur, salive, sécrétions rhino-pharyngées, squames), peuvent être très irritantes et présentent des effets sur la santé qui peuvent aller jusqu’à des troubles oculaires, cutanés ou respiratoires (asthme, bronchite chronique).
Pour l’exploitant confronté au problème de la désinfection des eaux de piscines, l’essentiel du problème consiste à choisir la solution technique qui permettra de respecter la réglementation tout en améliorant le confort des baigneurs et du personnel d’exploitation. En matière de désinfection, régulation et analyse sont à la base de tout équilibre entre l’obtention d’une bonne qualité microbiologique des eaux et la formation de composés indésirables.
Régulation et analyse assurent la bonne qualité microbiologique des eaux
L’eau de piscines doit répondre à des normes physiques, chimiques et microbiologiques très précises qui sont fonction de la surface et de la profondeur des bassins : + ou – 240 m² de surface, + ou – 1,5 m de profondeur. Il en va de même pour la nature et la durée des traitements mis en œuvre qui doivent rendre l’eau des bassins tout à la fois désinfectée et désinfectante. La réglementation impose par ailleurs un renouvellement important des eaux : au moins 30 litres par jour et par baigneur avec de l’eau potable. Dans la pratique, les exploitants dépassent fréquemment les 120 litres par baigneur pour respecter normes sanitaires. En plus de ce renouvellement « réglementaire », l’eau des bassins doit traverser toutes les quatre heures un filtre à sable qu’il faut ensuite laver. Enfin, particularité française, l’eau doit être intégralement vidangée et remplacée deux fois par an.
Grâce à ses propriétés et à son caractère rémanent, le chlore reste la plupart du temps à la base de la désinfection des eaux de piscines. Ajouté en aval des dispositifs de filtration sous forme d’acide hypochloreux (HClO) ou d’hypochlorite (OCl⁻), il élimine les microorganismes pathogènes présents dans l’eau. La réglementation impose d’ailleurs que la concentration en chlore libre actif soit comprise entre 0,4 et 1,4 mg Cl/l pour une eau non traitée aux dérivés de l’acide iso-cyanurique.
Qualité de l’eau et de l’air : de nombreuses interactions
Les chlorées et ses dérivés sont les désinfectants les plus utilisés par les exploitants de piscines. Les réactions de ces composés chlorés avec les substances organiques azotées introduites par les baigneurs conduisent à la formation de chloramines. En présence d’un excès de chlore, celles-ci se décomposent en produits divers tels que des aldéhydes, des haloformes dont des trihalométhanes (chloroforme), de l’azote et des chloramines minérales simples. Il s’établit des réactions d’équilibre entre les produits chlorés pouvant se trouver dans l’eau et ceux susceptibles de se retrouver dans l’air. Les principaux dérivés minéraux du chlore sont la dichloramine (NHCl2) et la trichloramine ou trichlorure d’azote (NCl3).
C’est cette dernière qui se libère le plus facilement dans l’atmosphère du hall des bassins de piscines. Selon une étude menée par l’INRS, les concentrations en chloramines mesurées dans l’air ambiant des piscines seraient de 7 à 18 fois supérieures à celles du chlore, indiquant que ce sont les chloramines et non pas le chlore lui-même qui sont responsables de l’odeur typique des halls de piscines. Pour le moment, l’ANSES envisage d’intégrer le suivi des trichloramines et le respect de la valeur de 0,3 mg/m³ dans la prochaine réglementation piscines.
Que l’eau ait une teneur en chlore disponible au moins égale à 2 mg/l et une teneur en acide iso-cyanurique inférieure à 75 mg/l pour une eau traitée aux dérivés de l’acide iso-cyanurique. Dans tous les cas, la teneur en chlore combiné ne doit pas dépasser 0,6 mg Cl2/l. Une bonne maîtrise du taux de chloration est donc essentielle. En amont, elle s’obtient par la mise en œuvre de chloromètres éprouvés et dotés d’inverseurs automatiques (modèles Chloro+ avec inverseur pneumatiques ou électriques chez Cifec, Mas 205 chez Eurochlore, Chlotus 2600 chez Cir, de doseurs de chlore proposés par Arch Chemicals) et d’analyseurs régulateurs automatiques d’injection tels que l’analyseur AM10 de Cifec ou PCA 310-2 d’Hanna Instruments qui assurent un maintien du taux de chlore libre en sortie du bassin quels que soient la fréquentation, l’ensoleillement ou la quantité d’eau d’appoint. Au-delà, un régulateur automatique de pH, AM20 chez Cifec, AMI pH-redox de Swan ou Analyt 2E/3E chez Bayrol, permettra de s’assurer que les normes sont respectées et que la partie active du chlore libre, l’acide hypochloreux, reste prédominante.
En aval du traitement, elle s’obtient par la réalisation d’analyses qui, au-delà de l’aspect régulation, permettront d’assurer un équilibre entre une désinfection maîtrisée et la formation de sous-produits indésirables tels que les di ou tri-chloramines.
Ces analyses peuvent se faire ponctuellement via des trousses d’analyses ou mallettes très complètes fournies par Cifec, ou Macherey-Nagel ou encore via des analyseurs multiparamètres portables proposés par Hanna Instruments, Hach-Lange, Bamo Mesures, Aquacontrol ou Izitec.
Au-delà du contrôle ponctuel, l’analyseur en continu permet d’asservir la régulation et de procéder si nécessaire aux corrections qu’imposent les mesures. L’Afsset en souligne d’ailleurs l’importance dans son avis du 9 juin 2010 : « Dans le cas des piscines désinfectées par le chlore non stabilisé, afin de réduire les taux de sous-produits chlorés dans l’eau et dans l’air, une diminution du taux maximal de chlore est envisageable : si les règles d’hygiène sont rigoureusement appliquées et la surveillance de la qualité de l’eau est renforcée (installation de dispositifs d’enregistrement en continu et régulation automatique de la teneur en désinfectant et du pH), il semble possible d’appliquer les seuils proposés par la norme allemande (0,3-0,6 mg L-1) ». L’apport de l’analyse en continu est donc bien réel.
Pour la mesure en ligne du chlore total et du chlore combiné, il existe deux méthodes distinctes : ampérométrique et colorimétrique. Syclope Electronique a développé une gamme complète
d’équipement (Evasion®) permettant d’effectuer un contrôle en ligne des paramètres tels que la température, le pH et le chlore (libre, total et actif) sans oublier les chloramines. Afin d’optimiser les consommations de produits, Syclope a équipé sa gamme Evasion® d’une mesure de débit qui permet de compenser les dosages de produits chimiques (pH et les différents chlore) et propose également une mesure de la turbidité pour contrôler l’efficacité des filtres et prévenir tous risques d’accidents. Les régulateurs de la gamme Evasion peuvent fonctionner sur plusieurs bassins d’un même site (pas besoin d’un équipement par bassin). Cette gamme peut également être associée au nouvel outil de communication Mysyclope.com qui permet, depuis un PC ou un Smartphone, d’accéder aux régulateurs pour suivre en temps réel les équipements, les configurer, les programmer, faire la maintenance des bassins... etc.
Bamo Mesures a également développé une nouvelle gamme d’ensembles de mesure et de régulation dans les piscines, en chlore libre avec ou sans présence d’acide isocyanurique, chlore total, dioxyde de chlore et ozone. Les capteurs ampérométriques Bamo sont de type cellules ampérométriques fermées. Cette évolution de la technologie de la mesure avec cellule ouverte a été rendue possible par la mise au point de membranes suffisamment fines pour permettre la diffusion des molécules à analyser et suffisamment épaisses pour avoir une résistance mécanique appropriée. Ils sont disponibles avec des plages de mesure diversifiées. Leurs dimensions permettent leur adaptation aux équipements existants, dans les installations équivalentes. En association avec ces capteurs ampérométriques, Bamo a développé le contrôleur ampérométrique Bamophox 194 pour la mesure et la régulation des différents composés désinfectants mesurés par les capteurs ampérométriques Bamo. Le régulateur procure une souplesse d’utilisation par l’affectation des différents paramètres de régulation, de seuils et d’alarmes.
Aquacontrol propose de son côté un panneau de régulation chlore libre (mesure ampérométrique) et pH de la gamme Connect, avec contrôle à distance par modem GSM/GPRS, le modèle A-Pool System Connect PH-CL.
Chez Heito, Aquaduo mesure en parallèle le pH de l’eau et la teneur en désinfectant : chlore ou brome. Aquachlore assure de son côté un contrôle en continu du chlore actif, du pH et de la température avec la possibilité de brancher directement deux pompes doseuses pour la régulation du chlore et du pH.
L’AMI Codes II CC de Swan est un analyseur de chlore colorimétrique en ligne qui permet un contrôle automatique et continu du chlore libre, total et combiné avec sa dissociation : mono et di-chloramines. C’est donc un outil précieux pour maîtriser à la source le taux de chloramines en jouant sur les paramètres favorisant leur formation.
Mais d’autres exigences se profilent. « Dans les dernières recommandations de l’ANSES pour la rédaction de la prochaine réglementation piscine, la mesure de turbidité en continu sera demandée pour le suivi de la qualité de l’eau », souligne Guillaume Schneider, chef des ventes chez Swan. « L’AMI Turbiwell de Swan répondra à cette exigence. Le seuil proposé de fixer une limite de 0,3 FNU à la sortie de filtration nécessitera un analyseur performant pour permettre le suivi en continu. Cet indicateur sera très important pour juger de l’efficacité de la filtration. »
Ces analyses sont donc essentielles puisqu’elles permettent d’optimiser la désinfection au chlore en évitant la formation de sous-produits indésirables pour lesquels on ne dispose à l’heure actuelle que de peu de données toxicologiques. Le laboratoire Ianesco de Poitiers, en partenariat avec l’École nationale supérieure d’ingénieurs de Poitiers (voir article dans le n° 333 de L’Eau, l’Industrie, les Nuisances), a mis au point des conditions d’échantillonnage.
Ionage et des méthodes analytiques afin d'identifier et de doser les sous-produits formés par réaction entre le chlore et la pollution apportée par les baigneurs.
Différentes études menées conjointement ont permis au Laboratoire Ianesco d’acquérir une bonne maîtrise du dosage en routine de nombreux sous-produits de chloration (trihalométhanes, hydrate de chloral, acides haloacétiques, haloacétonitriles, chloropicrine...).
Par ailleurs, le Laboratoire a participé à des études concernant l’influence de la déchloration UV sur la qualité de l'eau et de l'air de piscines couvertes. Son expérience dans ce domaine lui permet de faire des dosages de THM et de chloramines dans l'air de ces établissements.
Car la diminution des concentrations en sous-produits de la chloration peut aussi être envisagée par une modification des filières de traitement mises en œuvre.
L’utilisation de procédés efficaces de transfert gaz/liquide comme par exemple les colonnes de stripping permet d’éliminer les composés volatils. D’autres procédés, comme par exemple la déchloration, sont également utilisés.
UV : de plus en plus utilisés
La réglementation imposant de ne pas dépasser les 0,6 mg/l en chloramines dans l'eau, beaucoup d’exploitants étaient, jusqu'à un passé récent, tentés de respecter ce seuil par simple renouvellement de l'eau. Mais le renchérissement des coûts de l’énergie et donc du prix du mètre cube d'eau chauffé et traité a rendu cette solution coûteuse en plus d’être peu écologique. D’où l'intérêt suscité par les déchloraminateurs qui permettent d’abaisser le taux de chloramines de 40 à 80 % en plaçant un générateur UV sur le circuit de recirculation après la filtration mais avant la chloration pour que les chloramines soient détruites sous l’effet du rayonnement. Un temps suspectés de favoriser la formation de THM (trihalométhanes), les déchloraminateurs ont fait leurs preuves dans de nombreuses piscines. L’ARS Île-de-France fait état d'une vingtaine de piscines équipées de déchloraminateurs en 2011. Leur usage est toutefois soumis à certaines contraintes : le déchloraminateur doit être agréé, son installation ne doit pas entraîner de réduction des apports d’eau neuve et doit entraîner un maintien, voire une augmentation, du renouvellement de l'air par rapport à celui existant avant l’utilisation des rayonnements UV. Enfin, des analyses complémentaires doivent être effectuées : dans l'eau, par bassin et mensuellement : COT, chlorures, THM et dans l’air deux fois par an : trichlorure d’azote et THM. Au total, il est obligatoire de respecter la valeur de 100 µg/l recommandée par l’OMS pour les teneurs en THM dans l’eau des bassins. L’ANSES préconise également le suivi des trichloramines dans l’air et le respect de la valeur limite de 0,3 mg/m³. Le marché des déchloraminateurs repose sur les technologies basse ou moyenne pression.
Bordas UVGermi intègre dans ses déchloraminateurs « UVDechlo » (10 à 1000 m³/h) des lampes UV basse pression monochromatique à 254 nm. Parmi leurs atouts, « une durée de vie garantie de 16 000 heures, la plus faible consommation énergétique du marché et une maintenance réduite. Le choix de la technologie basse pression a longtemps été décrié. Mais elle est maintenant plébiscitée par les bureaux d’étude fluide et les exploitants. Ils apprécient la maîtrise des coûts d'exploitation et la simplicité de mise en œuvre. Les données scientifiques ont clairement montré l'efficacité des lampes basse pression sur l'ensemble des 3 chloramines avec une action prédominante sur la trichloramine. De plus, notre expérience sur plus de 500 bassins nous permet maintenant de garantir un taux de chloramine inférieur à 0,2 mg/l dans 100 % des cas » explique-t-on chez Bordas UVGermi qui revendique l'installation de plus de 400 systèmes en France. Abiotec, Bio-UV, Siemens Wallace et Tiernan, RER et Cifec ont quant à eux fait le choix de la moyenne pression, aujourd’hui équipée de régulation de puissance et capteur UV, les radiations émises couvrant un spectre polychromatique plus large qui permet de détruire les 3 types de chloramines. La puissance des lampes permet plus de compacité et un temps de contact plus court permettant de traiter des volumes importants.
Cifec a équipé, par exemple, le plus grand centre aquatique de France comprenant 13 bassins et situé dans l’Ain à Neydens près de la frontière suisse. Bio-UV a équipé en destructeurs de chloramines le Centre Aquatique Peterland de Saint-Pétersbourg en Russie. L’entreprise revendique plus de 700 installations en France dont Paris, Montpellier.
Lille et Toulouse et plus de 1 600 dans le monde. La gamme des déchloraminateurs UV de Siemens Water Technologies peut traiter des débits compris entre 10 et 1 150 m³/h.
À la fois bon marché et efficace — on peut espérer une baisse de 30 à 80 % du taux de chloramines — la solution UV équipe un nombre croissant de centres nautiques dont les derniers en date sont Laon, Rive de Gier, Saint-Lô, Beaune, Garges-lès-Gonesse, etc.
D’autres procédés peuvent compléter la solution UV. C’est par exemple le cas des systèmes de déchloramination par extraction. Cifec a ainsi installé sur une piscine de la banlieue de Rennes un système baptisé Trichlor’Stop d’extraction des trichloramines et THM basé sur la technologie brevetée par le professeur Seux de l’École Nationale de Santé de Rennes. Ce système permet d’extraire les trichloramines sur la base d’un coût énergétique assez faible. Dans cet exemple, il a été installé en complément d’un déchloraminateur UV qui, sous-dimensionné, ne permettait pas d’atteindre un taux de chloramines suffisamment faible. Ainsi, l’usage du déchloraminateur UV est maintenant réservé aux périodes de forte fréquentation, simultanément au système Trichlor’Stop qui, lui, fonctionne en permanence.
Mais ces outils ne suppriment pas à la source les
Chloramines. Pour s’affranchir complètement de ce problème auquel le grand public se montre de plus en plus sensible, il faut opter pour un oxydant plus puissant mais aussi plus complexe à mettre en œuvre : l’ozone.
Un oxydant plus complexe à mettre en œuvre : l’ozone
Grâce à sa forte capacité d’oxydation et à son cycle de vie très court, l’ozone est bien adapté au traitement des eaux de piscine. Seule limite, mais qui a son importance, l’absence de rémanence qui nécessite une association de cet oxydant avec le chlore. Mais l’un des intérêts de l’ozone est que la teneur en chlore libre dans le bassin pourra être fixée à une teneur faible, autour de 0,7 mg/l. Autre limite qui a pesé sur son développement, la complexité de sa mise en œuvre qui a fait de cette option une solution jugée coûteuse et donc réservée aux projets d’envergure. Il est cependant possible de mettre en place un procédé d’ozonation partielle qui permet de traiter entre 35 et 50 % du débit d’eau filtrée et donc d’installer ce procédé dans des piscines existantes. Mais sous la pression du public plus sensible à un air de qualité, les mentalités ont évolué et les avantages de l’ozonisation ont fini par doper le procédé qui concerne aujourd’hui près d’un nouveau projet sur deux. Parmi ces avantages : l’oxydation des matières organiques et inorganiques sans formation de sous-produits indésirables, l’absence d’odeurs liées à la présence de chloramines, l’amélioration des capacités de filtration et de coagulation qui réduisent l’utilisation de coagulants et le nombre de rinçages des filtres, une consommation d’eau traitée et chauffée substantiellement diminuée grâce à l’amélioration de la qualité d’eau sans oublier l’élimination de pathogènes résistants au chlore qui ne peuvent se multiplier dans une eau traitée à l’ozone.
L’ozonisation de l’eau nécessite un réel savoir-faire bien maîtrisé par des sociétés spécialisées telles que Cillit, ProMinent, Ozonex ou des ensembliers du traitement de l’eau comme Ozonia, L’Eau Pure ou encore Xylem. Elle doit être effectuée en dehors des bassins. À l’arrivée dans les bassins, l’eau ne doit plus contenir d’ozone. Entre le point d’injection de l’ozone et le dispositif de désozonisation, l’eau doit, pendant au moins quatre minutes, contenir un taux résiduel minimal de 0,4 milligramme par litre d’ozone.
Après désozonisation, une adjonction d’un autre désinfectant autorisé compatible doit également être effectuée.
Cillit, filiale du groupe BWT, cumule un nombre important de références en la matière, même si son expertise s’étend également aux autres solutions de traitements. Parmi celles-ci, le complexe aquatique Odyssée à Chartres (voir EIN n° 333), le centre nautique « La Vague » de Soisy-sous-Montmorency ou encore la piscine de la Faisanderie de Fontainebleau.
L’Eau Pure a également acquis une compétence forte dans ce domaine tant dans le cadre de la création d’espaces aquatiques que de la réhabilitation d’installations obsolètes. Parmi ses réalisations, la mise en place d’un traitement à l’ozone au centre nautique Arc en Ciel de Kaysersberg, la réhabilitation du traitement des eaux du centre aquatique d’Athis-Mons ou encore la mise en place d’un traitement à l’ozone sur la piscine olympique de Dijon.
ProMinent a également développé un ensemble « Ozone-Pack » qui est destiné aussi bien aux piscines municipales existantes que neuves. Cet ensemble compact qui se compose d’une cuve de contact et d’un étage de désozonation par charbon actif s’intègre facilement à la sortie des filtres à sable et cela sans modifier le circuit hydraulique en place. La post-ozonation partielle a démontré son efficacité dans de nombreux projets réalisés à l’exemple de la piscine de Mutzig (67) ou la piscine de Gérardmer (88). Avantage de ces packs : une plus grande simplicité d’installation qui contribue à réduire le surcoût de la filière. Surcoût qui, de l’avis général, doit être relativisé. Car si l’investissement est indéniablement plus élevé, les gains d’exploitation liés aux économies d’eau chauffée et traitée qu’il n’est pas nécessaire de renouveler (5 € HT/m³ par baigneur et par jour) le compensent rapidement….

